616 foyers ont bénéficié de paniers de Noël pour un montant de 92 325$ en Matanie

Illustration. Gracieuseté ACEF de la Péninsule

Selon le Comité de partage des paniers de Noël 2022, la générosité des gens et des entreprises de la région de Matane a été encore un point d’honneur pour l’année 2022.

Les organismes donateurs ont remis un montant total approximatif de 92 325 $ en valeur de carte-cadeau et de denrées à 616 foyers, indique l’organisme porteur, l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de la Péninsule.

Ainsi, 392 foyers comptant des personnes seules ont reçu pour 49 000$ de valeur de denrées, 169 foyers de famille monoparentale, couple ou colocataire en ont obtenu pour 29 575$ et 55 foyers comprenant une famille de 3 personnes et plus en ont eu pour 13 750$.

Des membres du Club Lions, peu avant la remise de leurs paniers de Noël, le 18 décembre. Photo : Gracieuseté Club Lions

Point d’accès unique

« Depuis bon nombre d’années, rappelle la directrice Élaine Guilbault, les demandes des paniers de Noël sont coordonnées par le comité de partage.

Il s’agit d’un point d’accès unique pour les demandeurs et les organismes donateurs qui veillent au grain à amasser les fonds nécessaires pour subvenir à la presque totalité des demandes faites auprès du comité. »

D’ailleurs, le Comité de partage des paniers de Noël remercie les organismes donateurs de leur apport important et nécessaire pour la réussite de cette campagne.

Ce sont : le Centre d’action bénévole de la Matanie via La Grande Guignolée et la campagne de dons en entreprise, les Chevaliers de Colomb de Matane et de Les Méchins, La Cuisine collective de la région de Matane, le Comité de pastorale, le Club Lions, le Club Optimiste, Les Amis de la Matanie, le comité de partage Saint-Ulric ainsi que divers donateurs indépendants et anonymes.

Plus de 25 000 $ ont été amassés grâce à La Grande Guignolée du Centre d’action bénévole de la Matanie, ici sur l’avenue du Phare Ouest à Matane. Photo Romain Pelletier

À moins de deux semaines de l’insécurité alimentaire

« Dans une perspective moins joyeuse, souligne Mme Guilbault, un Canadien sur cinq est à moins de deux semaines de l’insécurité alimentaire, faute d’économies. Nous remarquons aussi que le travail n’arrive plus à garantir la sécurité alimentaire.
Quand allons-nous parler de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire différemment? Tous les divers reportages de fin d’année visant à nous faire réfléchir individualisent la pauvreté. C’est un mot fourre-tout qui évite de parler du parcours d’appauvrissement, des classes sociales “ maganées ”. Comme si c’était l’individu malchanceux qui était frappé par la pauvreté, alors qu’elle est de plus en plus présente dans ce contexte inflationniste important.

Quand des pourcentages aussi élevés de la population ont recours à de l’aide, ont faim et pas qu’à Noël, ce n’est plus une histoire individuelle touchante, mais un phénomène social qu’il convient de regarder en face et d’analyser avec d’autres outils que les larmes. Une brèche est grande ouverte dans le social et ce n’est malheureusement pas à coup de paniers de Noël qu’on la colmatera cette fuite durablement. »