
Jusqu’au samedi 11 mars, le centre d’artistes Espaces F de Matane propose « En partance ». Cette exposition collective réunit quatre photographes partageant une approche documentaire davantage expérimentale que journalistique.
Situées au complexe culturel Joseph-Rouleau, les galeries sont ouvertes du lundi au samedi de 13 h à 17 h. L’entrée est libre.
Betty Bogaert présente « La montagne qui hurle », Thomas Bouquin « Roc d’Ercé », Thibaut Ketterer « L’île du Prince-Édouard : une terre rouge au milieu de l’eau » et Kassandra Reynolds « Super caddie ».

De leur pratique photographique une traversée
Selon Claire Moeder, autrice et critique d’art qui a agi dans le cadre de ce projet comme conseillère et accompagnatrice, « ces quatre artistes font de leur pratique photographique une traversée. Au confluent du paysage réaliste et du registre métaphorique, elle rencontre des espaces peuplés d’histoires, de solitudes, de liens humains, faits d’ancrages et de dérives.
Toujours “ en partance ”, Betty, Thomas, Thibaut et Kassandra poursuivent leur déambulation au rythme de l’œil qui rend possible le voyage dans un entre-deux, là où leurs images peuvent, comme dans les rêves, s’associer et se nourrir de coïncidence, juxtaposition libre ou d’aller-retour les unes avec les autres ».

Quatre photographes
Par le biais de « La montagne qui hurle », Betty Bogaert, originaire de Chambéry en Savoie, photographie et donne la parole à celles et ceux qui font face aux attaques du loup sur leur cheptel au cœur des Alpes françaises.
Avec « Roc d’Ercé » , Thomas Bouquin, Français d’origine établi au Québec, évoque l’histoire, collective et personnelle, des vagues d’immigrations depuis la fin du XIXe siècle entre la vallée d’Ercé (France) et New York.
Dans « L’île du Prince-Édouard : une terre rouge au milieu de l’eau », Thibaut Ketterer, originaire de Savoie et installé au Québec, propose cette île telle qu’il l’a vue/vécue/sentie sous la chaleur de l’été 2014. Il s’agit d’une « errance photographique » attentive aux gens rencontrés, ainsi qu’aux lieux, qu’ils soient sauvages, habités ou abandonnés.
« Super caddie »de Kassandra Reynolds, qui a grandi à Sutton, dans les Cantons-de-l’Est, montre le Manhattan à New York de celles et ceux qui n’ont comme seule possession qu’un panier d’épicerie avec ce qu’ils peuvent y mettre et y accrocher.