
Soucieuses du bien-être animal, quelque 60 personnes ont participé, hier soir, à La Récréathèque du Colisée Béton Provincial, à la rencontre publique d’information et d’échanges de la Ville de Matane.
D’entrée de jeu, les participant.e.s ont adressé leurs questions à l’équipe de direction de la municipalité pour ensuite avoir un portrait de la situation. Puis, elles ont pu donner, en petits groupes, leurs pistes de solution à court, moyen, voire long terme, à propos de la gestion et des soins apportés aux animaux errants.
Cela s’impose plus que jamais à la suite de la fermeture, il y a environ deux mois, du refuge et de la fourrière, sur l’avenue D’Amours.

Selon le modèle jusqu’à maintenant, Matane exige une médaille annuelle au coût de 15 $ par chat (maximum de trois, illimité en secteur rural) et de 20 $ par chien (maximum de deux et de quatre dans le rural).
Curieusement, en cinq ans, la vente de médailles est passée de 2 437 (956 chats et 1 481 chiens) en 2018 à 826 (328 chats et 498 chiens) en 2022. Quant aux euthanasies, leur nombre a presque été multiplié par quatre : 7 en 2018, comparativement à 26 en 2022.
Trouver des solutions ensemble
Les instances municipales, le maire Eddy Métivier en tête, se sont engagées à faire un suivi de cette rencontre et à communiquer quelles seront les prochaines étapes.
« Nous allons prendre connaissance de vos idées inspirantes et de votre façon de voir les choses, a assuré M. Métivier, afin de voir comment nous pouvons en arriver toutes et tous ensemble à trouver des solutions. Et nous allons vous revenir pour la suite. »

De son côté, le conseiller stratégique en participation publique, Hugo Mimee, qui a animé la rencontre, a invité les gens à convaincre leurs voisins à leur suggérer eux aussi des pistes de solution.
Chats et chiens abandonnés à eux-mêmes
À Matane, à toutes fins utiles, il n’existe plus de services ni de bâtiment dédié conforme à court terme, pour s’occuper des chats et des chiens, ces « membres de la famille ». Ils sont donc laissés à eux-mêmes.
Il ne faut pas non plus donc s’attendre à l’aide des municipalités environnantes, car elles sont incapables d’y répondre, faute de ressources. Quoique comme l’a indiqué M. Métivier, il y ait une possibilité à long terme d’un regroupement entre les MRC La Matanie, La Matapédia et La Mitis.
D’ici là, il y a toujours le groupe de bénévoles Animaux de la Seconde chance qui sauve surtout des chats de l’errance ou de l’euthanasie. Il les fait d’abord stériliser s’ils sont en âge de l’être et les place dans des familles d’accueil, le temps qu’ils se trouvent une famille aimante. En 2022, il y a consacré 71 000 $ provenant principalement de vente de canettes et d’autres dons.
