Des œuvres du peintre Raymond Leblond exposées dans la verrière du complexe culturel Joseph-Rouleau

La nouvelle exposition dans les vitrines du complexe culturel. Photo Romain Pelletier

Fruit du travail de Normand Ouellet et de Chantal Tremblay, l’exposition de reproductions d’œuvres grand format du peintre matanais Raymond Leblond en met plein la vue au complexe culturel Joseph-Rouleau.

Financée par la Ville de Matane, cette installation présente 22 toiles. En place depuis le début août dans la verrière du déambulatoire, elle le demeurera jusqu’en juin 2023.

Il s’agit de la troisième réalisation de Normand Ouellet et de Chantal Tremblay, soit après celle de photographies du Studio Victor Sirois, de février 2021 à janvier 2022, ainsi que d’œuvres du peintre Claude Picher, de Saint-Léandre, du début février au 31 juillet 2022.

Le montage des images de l’installation réalisé par Normand Ouellet et de Chantal Tremblay. Gracieuseté

Tableaux aux couleurs vives

« Depuis plus de 30 ans, rappelle la Ville, Raymond Leblond peint des tableaux aux couleurs vives où s’amalgament motifs abstraits et scènes de genre. Ses sujets de prédilection, presque toujours liés à son quotidien, ne sont pas nécessairement le point de départ d’un tableau.

Bien souvent, poursuit-elle, une simple tache de couleur posée de façon fortuite sur le canevas donne le signal d’une construction picturale qui s’élabore lentement. C’est que le peintre est minutieux et aime prendre son temps. »

Né à Saint-Honoré dans le Témiscouata, Raymond Leblond a grandi à Saint-Thomas-de-Cherbourg avant de s’établir à Matane.

Le peintre Raymond Leblond, en septembre 2018. Photo Romain Pelletier

Raymond le blond vu par Fernand Couteau

« C’est en 1942, que la région du Témiscouata voit l’être qui, quelque quarante années plus tard, actualisera le talent qui sommeillait en lui, celui d’artiste-peintre.

Ayant fréquenté, depuis sa tendre enfance, pinceaux et crayons, il décide au début des années 1980 d’en faire des compagnons de route.

Autodidacte de formation, il ne craint pas d’enrichir celle-ci des compétences de maîtres en couleur, graphisme et création. Après plusieurs lunes de recherche, d’assiduité et de persévérance, il réussira à définir le style qu’on lui connaît aujourd’hui. C’est en mariant le geste primaire, la couleur, la ligne non définie et la lumière que le peintre Leblond entre en symbiose avec sa toile pour lui donner la forme qui se révèle à lui, émergeant de l’imaginaire qui l’habite.

On peut dire que l’œuvre est involontairement volontaire. Dans un geste non calculé, mais assuré le peintre, suit le mouvement que la toile lui commande et qu’il sait si bien lui rendre, prenant sa source aux tréfonds de la naïveté et de la pureté du regard qui est resté vierge. »