
Regroupant 120 000 membres, dont 7 000 en Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine et 1 000 en Matanie, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec a annoncé, ce matin, à la Place des Sports de Matane, l’attribution de corridors et de stationnements incitatifs aux adeptes de la motoneige hors-piste.
Elle l’a fait ans le cadre de la 12e édition de l’événement Portes ouvertes sur les sentiers de motoneige samedi et dimanche, lancé pour la première fois ici. Il s’accompagnait d’une randonnée d’honneur de 109 kilomètres entre Matane et Saint-Jean-de-Cherbourg à la Halte des montages, avec un arrêt au Relais de Saint-Adelme.
« Cet événement tant attendu est l’occasion idéale pour faire découvrir tous les attraits de l’activité motoneige, incluant les paysages à couper le souffle, à tous ceux et celles qui souhaitent profiter de nos sentiers tout au long de cette fin de semaine », a mentionné le président de la Fédération, Réal Camiré, en présence du député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé et du conseiller municipal Marc Charest.
M. Camiré en a profité pour remercier les propriétaires fonciers qui accordent des droits de passage, car, « sans eux, notre réseau de sentiers (33 000 kilomètres) cesserait d’exister ».

Une première solution
« Ce projet de corridors et de stationnements est une première solution visant les problèmes créés par la circulation en sentier des motoneiges hors-piste dans les sentiers fédérés, a indiqué le directeur général de la Fédération, Stéphane Desroches. Nous comptons offrir du support à nos clubs de motoneigistes et aller encore plus loin, en installant des panneaux et en diffusant des informations indiquant les endroits où il est permis de circuler. »
La Fédération constate que les adeptes du hors-piste ont commencé à emprunter les sentiers fédérés pour se rendre dans des endroits propices à cette pratique, ce qui cause une détérioration accrue des sentiers en raison des chenilles des motoneiges en question. Ce qui a pour effet de compromettre la sécurité des motoneigistes et d’occasionner du travail supplémentaire aux bénévoles des clubs.
Communication et travail d’équipe
Le préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez, estime qu’une bonne communication et le travail d’équipe sont la clé du succès pour en arriver à un heureux mariage entre les deux pratiques de motoneige, en sentier et hors-piste.
« Le hors-piste est là pour de bon, avance-t-il, tout comme les sentiers fédérés et c’est en faisant des exercices comme aujourd’hui que nous allons tous ensemble réussir, ainsi les commerçants et la population de la région en sortiront gagnants. »

Cohabitation entre les motoneigistes et les cervidés
En plus de ce projet de corridors et de stationnements incitatifs aux adeptes de la motoneige hors-piste, la Fédération a également annoncé son projet de cohabitation entre les motoneigistes et les cervidés.
Il consiste en la production de panneaux signalant la présence d’orignaux et les zones de réception des téléphones cellulaires, ainsi que des cartes d’information sur la façon de se comporter en présence d’ongulés, des initiatives soutenues par Maria Fortin, administratrice de la région à la Fédération, et par les acteurs intersectoriels de la MRC de La Matanie et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Selon celle-ci qui était représentée par l’agent de liaison Michel Desrosiers, « la quantité impressionnante de neige poussent les orignaux à sortir du bois pour se réfugier dans les sentiers entretenus pour les motoneiges. (…) Malheureusement, certains motoneigistes se plaisent à les faire courir en allant même à les provoquer. »
Près de 20 motoneigistes perdent la vie chaque année
Selon le directeur général adjoint de la Grande fonction de la surveillance du territoire (GFST) à la Sûreté du Québec, André Santerre, 24 motoneigistes ont perdu la vie lors de la saison 2021-2022 sur le territoire desservi par la SQ. En moyenne pour les 5 dernières années, 18,4 motoneigistes ont perdu la vie lors de collisions à motoneige chaque année.
Les principales causes de collisions mortelles à motoneige demeurent la vitesse, la conduite imprudente ainsi que la capacité de conduite affaiblie par l’alcool, la drogue ou une combinaison des deux. Le non-port du casque et le non-respect de la signalisation représentent les principaux facteurs aggravants des blessures lors de collisions. La majorité des collisions mortelles à motoneige surviennent la fin de semaine, entre 7 h et 19 h, alors que les sentiers sont le plus achalandés.
