Dévastée, Giroflée Bernier de Saint-Ulric a trois jours pour placer ses chiens de traîneau ailleurs en attendant son chenil

Il ne lui reste plus que trois jours pour placer ses neuf de ses 11 chiens de traîneau ailleurs que chez elle. Photo : Romain Pelletier

Giroflée Bernier du chemin du Chômage à Saint-Ulric de Matane, qui rêve depuis cinq ans de lancer son chenil Les Coureurs des bois, est dévastée.

Bien que la Municipalité soit favorable à cet usage conditionnel en zone forestière, elle lui impose plusieurs conditions avant que l’exercice de l’usage « chenil » puisse commencer.

Règlement à respecter ainsi que constructions et ouvrages fonctionnels

D’abord, Giroflée Bernier doit respecter le Règlement sur la qualité de la vie concernant le nombre de chiens, les nuisances et le contrôle sur un lieu privé. Il faut aussi qu’elle érige les constructions et ouvrages fonctionnels.

Depuis hier 8 février, la Municipalité lui donne un délai de cinq jours pour se départir des sept chiens en trop selon le règlement, donc neuf de ses 11 chiens de traîneau.

Au maximum, elle peut garder quatre chiens, tout en s’assurant qu’ils n’aboient, ne hurlent et ne gémissent de façon répétée d’une manière telle qu’ils importunent un ou des voisins.

Pour toute question, lui écrit la directrice générale\greffière-trésorière la Louise Coll, « n’hésitez pas à me contacter et pour l’émission de certificat et permis contacter Madame Laurie Savard, inspectrice en bâtiment à la MRC de la Matanie ».

De leur côté, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation de même que la MRC de La Matanie ont dit oui en principe à son projet d’élevage et de vente de chiots Huskies sibériens, de familiarisation aux chiens de traîneaux, d’initiation aux différents sports attelés et de balades en traîneaux.

De l’acharnement de la part de la municipalité

« Me départir de neuf chiens de traîneau avec leurs niches ancrées solidement dans la neige, souligne-t-elle, c’est loin d’être évident en plein hiver et en pleine pandémie de la COVID-19. »

Cette magasinière à l’hôpital de Matane dit ne pas comprendre pourquoi la municipalité ne lui facilite pas les choses au lieu de lui mettre des bâtons dans les roues. « C’est de l’acharnement : qu’elle le dise clairement si elle est contre ce projet de chenil! »

Celui-ci prévoit notamment le réaménagement d’un bâtiment pour loger les chiens selon la réglementation en vigueur, soit une construction fermée suffisamment insonorisée et répondant à leur bien-être (chauffage, superficie en fonction du nombre de chiens, etc.).

Giroflée Bernier avec quelques-uns de ses chiens. Photo : Romain Pelletier