Elsie Reford et la mode : la nouvelle exposition aux Jardins de Métis

« Elsie Reford et la mode » sonde d'où vient cet intérêt pour les vêtements et la mode et comment il s’est traduit dans une exploration permanente pour créer un style personnel. Photo Gracieuseté

Du 3 juin au 1er octobre, Les Jardins de Métis présenteront une exposition explorant l’influence exercée par les illustrations de mode sur la relation qu’Elsie Reford (1872-1967) a entretenue avec la mode.

Par la présentation d’accessoires et de vêtements issus de sa garde-robe et datant majoritairement d’entre 1892 et 1950 et de quelques reconstitutions, indique-t-on, cette exposition souligne combien cette importante figure montréalaise et métissienne s’est glissée dans le modèle de la femme accomplie.

C’est-dire une personnalité douce, attentionnée aux besoins de sa famille et de son entourage et soucieuse d’aider les plus démunis, que les magazines féminins diffusaient lorsqu’elle était une enfant et une adolescente.

En observant les gravures qui s’y trouvaient, Elsie a été éveillée à ce que la société attendait d’elle. Son apprentissage du bon goût et des manières à avoir en toutes circonstances a donc commencé en imitant ce qu’elle observait.

Des vêtements reflétant son désir de prendre sa place dans un monde dominé par les hommes

Comme le directeur des Jardins de Métis, Alexander Reford, le souligne : « Elsie Reford était passionnée par la mode. Même en tant qu’enfant et adolescente violoniste, ses vêtements annonçaient le style élégant et confiant qu’elle aurait dans le futur et reflètent son désir de prendre sa place dans un monde dominé par les hommes.

Devenue mère et épouse, que ce soit pour un bal de charité ou pour un déjeuner entre dames, sa garde-robe s’adapte à l’occasion. Lorsqu’elle pêche sur la rivière Mitis, chasse avec ses deux fils ou part à l’aventure en amazone à travers la campagne, elle est également toujours bien coiffée et habillée. Ses tenues de jardinage, complétées par une cravate noire ou en tartan, affirment de même sa volonté de fer de façonner son jardin et de dominer les hommes à son service. »

L’affiche de l’exposition. Photo Gracieuseté