Éphémérides du 18 octobre : Jacques de Lesseps se tue dans l’écrasement de son hydravion entre Baie-des-Sables et Matane en 1927

Un des pièces de l’hydravion retrouvées sur la rive. Archives Société d’histoire et de généalogie de Matane

Le 18 octobre 1927, le comte Jacques de Lesseps et Theodor Chichenko, son copilote, perdent la vie dans l’écrasement de leur hydravion Schreck FBA-21 entre Baie-des-Sables et Matane.

Né en 1883, de Lesseps est le fils aîné de Ferdinand de Lesseps, le constructeur du canal de Suez. Ce pionnier de l’aviation au Canada contribuait alors, par l’entremise de la photographie aérienne, à la cartographie du territoire gaspésien.

La goélette « Pucelle D’Orléans » commandée par le capitaine Heppel quitte le port de Matane à la recherche des aviateurs. On repêche les parties les plus significatives de l’appareil : la coque arrière, le plan fixe, le plan de dérive, la roue et le gouvernail de profondeur.

Au matin du 3 décembre 1927, sur la grève de la baie de Port-au-Port, sur la côte ouest de Terre-Neuve, on découvre le corps de Jacques de Lesseps t, 46 jours après sa chute dans le Saint-Laurent. Rapatrié à Gaspé, son corps est inhumé dans le respect de ses volontés.

Le corps de Theodor Chichenko n’a jamais été retrouvé.

Vol fort mouvementé.

Selon l’historien Louis Blanchette, parti de Gaspé en début d’après-midi, accompagné de son mécanicien, de Lesseps devait se rendre à la base de Val-Brillant, sur le lac Matapédia, propriété de la Compagnie aérienne franco-canadienne, dont il était directeur et premier pilote.

Une enquête minutieuse a démontré que l’appareil a survolé, en fin de parcours, les villages de Saint-Damase et de Sayabec, avant de retourner vers Saint-Léandre et se diriger vers le Nord-Nord-Est.

Avant de quitter Gaspé, le comte de Lesseps avait communiqué avec la base de Val-Brillant et confirmé que si le temps devenait trop mauvais, il poserait son appareil à Matane d’où il téléphonerait à nouveau à sa base. C’est ce qu’il a manifestement tenté de faire, mais les conditions étaient devenues trop difficiles, et surtout, la visibilité nulle.

La goélette « Pucelle D’Orléans » commandée par le capitaine Heppel, quittant le port de Matane à la recherche des aviateurs. Archives Société d’histoire et généalogie de Matane

Autres éphémérides

Le 18 octobre 1663, le seigneur de Matane, Mathieu D’amours de Chauffours devient le gardien du Sceau du Conseil souverain de la Nouvelle-France.

Le 18 octobre 1906, bénédiction par Mgr André-Albert Blais de l’église Saint-Jérôme agrandie et restaurée, par le curé Antoine-Annibal Soucy, et de la nouvelle sacristie.

Le 18 octobre 1918, le conseil du village de Saint-Jérôme de Matane adopte le budget 1919 : 3 752 $ dont 1 500 $ en remboursement de capital et intérêts sur l’emprunt de 25 000 $ pour le pont Bergeron en fer; taxes foncières : 7 cents /100 $ d’évaluation pour le budget d’exploitation; 10 cents pour le remboursement en capital et intérêts du bonus de 10 000 $ payé au constructeur du chemin de fer en 1910 et 28 cents pour l’amortissement de l’emprunt pour la construction du pont Bergeron.

Le 18 octobre 1918, le barbier Philippe Côté (mari d’Antoinette Guy) est le premier Matanais à mourir de la grippe espagnole, suivi dans la même journée d’Édouard Dugas.

Le 18 octobre 1926, atteint de tuberculose, l’évêque de Rimouski, Mgr Joseph-Romuald Léonard remet sa démission.

Le 18 octobre jusqu’au 20 octobre 1927, violente tempête dans tout l’Est du Québec.

Le 18 octobre 1948, Augustin Lévesque termine comme maître de poste au bureau de Cherbourg-Ouest. Il l’était depuis le 11 janvier 1937.

Le 18 octobre 1955, ouverture de deux nouvelles rues à Baie-des-Sables, la rue du Couvent et la rue de la Fabrique.

Le 18 octobre 2002, construit aux Chantiers Verreault de Les Méchins, le « Sterling Carrier » est baptisé dans la cale sèche. Premier navire du genre à être fabriqué au Canada, il peut transporter jusqu’à 10 000 poissons vivants dans ses deux cales. Il appartient à Persistance Shipping de Vancouver. Celle-cli possède des fermes d’élevage de saumon de I’Atlantique ainsi que des usines de transformation du poisson.

Le « Sterling Carrier » dans la cale sèche à Les Méchins. Photo : Collection Romain Pelletier

Le 18 octobre 2004, la construction du futur Cinéma Gaieté avance rondement à l’angle des rues Saint-Pierre, de la gare et Soucy à Matane. Il y a même eu plantation d’arbres.

Le 18 octobre 2008, en plus de la tête d’affiche matanaise Gilbert Beaulieu, un peu plus d’une trentaine de personnes se font raser les cheveux lors de l’activité Défi Têtes à prix, dans le mail des Galeries du Vieux-Port. Au total, les 35 participants et participantes ont amassé 18 809,89 $ au bénéfice de l’Association du cancer de l’Est du Québec (ACEQ).

Le Défi Têtes à prix 2008 rapporte 18 809,89 $. Photo : Collection Romain Pelletier

Le 18 octobre 2013, ayant toujours en tête la Coupe du Monde de paracyclisme sur route UCI du 22 au 25 août à Matane, une centaine de bénévoles participent au 5 à 7 en leur honneur à La Récréathèque du Colisée Béton Provincial. Tous et toutes ont eu droit à un certificat de la part de la Ville de Matane attestant leur participation à cette compétition mondiale qui a attiré 270 athlètes provenant de 34 pays et qui a coûté près d’un demi-million de dollars. 

Le 18 octobre 2015, présence de l’auteur et poète Sylvain Rivière au Festi-Mots, au complexe culturel Joseph-Rouleau de Matane.

Le 18 octobre 2017, la firme de comptables Grant Thornton souligne le 60e anniversaire du bureau à Matane.

Le 18 octobre 2020, repavage du pont Marie-Marsolet au centre-ville de Matane.