
Le 22 juin 1938, une conflagration détruit une partie importante de la municipalité de Saint-Luc-de-Matane. Même les trottoirs de bois sont détruits.
Environ 50 bâtisses ont été détruites dont 26 maisons, 4 magasins, une manufacture de portes et châssis, une boutique de forge, l’école du village et le bureau de poste. Le reste : surtout des hangars. Les pertes s’élèvent à environ 250 000 $.
À l’origine : un delco ou des enfants avec des cigarettes
La cause de l’incendie n’a jamais été éclaircie; il n’y a pratiquement pas eu d’enquête judiciaire. On trouve deux versions différentes dans cette histoire.
L’une voudrait que le feu aurait été causé par un delco, ou accumulateur d’éclairage électrique, qui avait pour fonction de charger les batteries en vue de diffuser des films, le soir, à la salle. Cela semble peu probable selon certains dires, puisque le feu a pris naissance sous la bâtisse et non dans la voûte, où passaient les fils électriques.
L’autre version est à l’effet que des enfants aient pu s’amuser en dessous de la bâtisse, étant donné qu’elle était construite sur pilotis. Les enfants, sans se soucier du danger pour le feu, auraient fumé des cigarettes, et ainsi mis le feu par inadvertance.
Quelle qu’en soit la cause, les gens avaient tellement à s’occuper pour s’en sortir, que l’origine du feu était peu à côté du désastre vécu.

Autres éphémérides
Le 22 juin 1610, Samuel de Champlain raconte qu’il croise, en face de Matane, un navire venant de Saint-Malo, duquel tombe un marin qui se noie dans le Saint-Laurent. Tiré du voyage de 1610, nous extrayons ce qui suit: « Étant le travers de Menthane (appellation de Matane) nous rencontrâmes un vaisseau de Saint-Malo, où il y avait un jeune homme, qui buvant à la santé de Pont-Gravé, ne se peut si bien tenir, que par l’ébranlement du vaisseau il ne tombat en la mer, et se noya sans y pouvoir donner remède, à cause que le vent était trop impétueux » – abbé C.-H. Laverdière
Le 22 juin 1822, séjour du seigneur John MacNider et de son épouse Angelica à la seigneurie de Métis.
Le 22 juin 1633, le Parlement de Rouen condamne les associés rochelais Samuel George et consorts à une amende de 1 000 livres. À ce moment, quelques-uns des commerçants de La Rochelle n’étaient plus de ce monde. En 1615, des marchands normands, qui exerçaient le monopole de la traite au nom du prince de Condé, avaient intenté cette poursuite dont le procès dura presque vingt ans.
Le 22 juin 1852, naufrages des bateaux Terra Nova et John Francis en face de Petit-Matane. Pertes totales.
Le 22 juin 1911, le conseil du village de Saint-Jérôme de Matane autorise J.-B. Desjardins à faire et exploiter un « rond de courses hippiques »(sic) – Règlement sur la pesanteur du pain : 6 livres par pain après 5 heures suivant la cuisson.
Le 22 juin 1938, après l’incendie au village de Saint-Luc, on ne reconstruisit pas la salle paroissiale aménagée en 1929 ou 1930. On se servait de la salle du couvent, pour présenter et organiser des activités à caractère social et religieux.
Le 22 juin 1938, incendie de la 2e école à Saint-Luc, construite en 1909.
Le 22 juin 1941, première messe dans l’église de Saint-Thomas-de-Cherbourg.
Le 22 juin 1958, bénédiction du carillon à trois cloches de la nouvelle église de Sainte-Félicité par Mgr Charles-Eugène Parent accompagné de plusieurs membres du clergé.
Le 22 juin 1960, fin du mandat du député unioniste de Matane, Benoît Gaboury (1920 à 2006). Élu le 2 juillet 1958 à l’élection partielle, il est balayé par une vague qui a mis en place le Parti libéral de Jean Lesage. Et ce n’avait pas été une mince tâche de remplacer Onésime Gagnon qui, lui, avait régné 22 ans! Le projet de construire un chemin de fer entre Matane et Gaspé était dans l’air et le député Gaboury en a fait la promotion. Son début de mandat a été terni par la fermeture de la scierie Price, le principal employeur de la localité.
Le 22 juin 1960, il y a élections générales au Québec; les libéraux font des gains dans le Bas-Saint-Laurent. Le parti de Jean Lesage fait notamment élire Philippe Castonguay (1913 à 1963) dans Matane.Il le sera jusqu’au 29 juillet 1963. Né le 14 décembre 1913 à Sandy Bay, ancien nom de Baie-des-Sables, Philippe Castonguay est le fils d’Albert Castonguay, cultivateur, et de Marie-Élise Gagnon. Candidat libéral défait dans le comté de Matane aux élections provinciales de 1956, il est toutefois élu député libéral dans ce même comté, lors des élections de juin 1960, et réélu en novembre 1962. Le 11 juin 1941, il avait épousé, à Padoue, Marie-Cécile Ouellet, fille de Norbert Ouellet, cultivateur, et d’Azilda Pouliot. Décédé en fonction à Matane, le 29 juillet 1963, suite à une longue maladie, il est inhumé dans le cimetière de Les Boules; il est alors âgé de 49 ans et sept mois, il a incité le gouvernement de Jean Lesage à acheter le domaine Reford, à Métis-sur-Mer, pour en faire un parc public, devenu depuis Les Jardins de Métis.
Le 22 juin 1960, pour la première fois de son histoire, l’Académie de musique du Québec se rend à Matane pour faire subir des examens.
En juin 1972, la route 6 s’appellera dorénavant l’avenue du Phare Ouest et Est à Matane.
Le 22 juin 1972, à l’ouverture de l’appel d’offres, le contrat de construction traversier Camille-Marcoux est octroyé à Marine Industries Limitée, de Sorel, pour la somme de 12 000 000 $. Les travaux débutent en septembre 1972 et exactement deux ans plus tard, la construction est terminée.
Le 22 juin 1976, premier jour du 13e Festival d’été de Matane, le quatrième de la Crevette, organisé par Les cinq grands. Se déroule jusqu’au 28 juin sous le thème Que fais-tu pour le Festival ’76? Le Club Lions de Matane patronne l’événement avec plus de 1 000 bénévoles issus d’une trentaine d’organismes. Le président d’honneur est Jean-Pierre Goyer, ministre des Approvisionnements et Services du Canada. Jeannine Lamarre est la responsable des hôtesses, soit Lise Gagné, France Bouffard, Gaétane Fiola, Diane Desrosiers, Hélène Carrier, Rosa Truchon, Lily F. Bouffard et Gaétane Villeneuve. Les organisateurs du Festival ont obtenu du ministère de la Défense nationale que l’ancien bureau de poste (qui sert de caserne aux Fusiliers du Saint-Laurent) devienne leur centre d’accueil. Ti-Pit Leduc invite toute la population, jeunes et moins jeunes, à venir « swinger » avec lui lors de la Tournée des Grands Ducs. Spectacle de Michel Fugain et le Big Bazar.
Le 22 juin 2015, lors d’assemblées extraordinaires, les membres des Caisses Desjardins de La Mitis votent pour la création d’une nouvelle entité appelée la Caisse Desjardins Mont-Joli-Est de La Mitis, par le regroupement des points de service de Mont-Joli (siège social), Métis-sur-Mer, Price, Baie-des-Sables, Saint-Octave-de-Métis, Sainte-Angèle-de-Mérici, Saint-Damase, La Rédemption et Saint-Moïse.