Éphémérides du 23 décembre : un avion coule dans fleuve en face de Matane en 1946

Coupure de presse du journal « La Patrie ». Source : BAnQ

Le 23 décembre 1946, un avion de la Quebec Airways effectuant un vol entre Godbout et Mont-Joli se pose d’urgence sur les glaces au large de Matane. 

Un des sept passagers, qui sont tous des bûcherons, Florian Simard perd la vie, disparaissant sous la surface congelée. Le pilote et deux autres passagers, dont Clément Bergeron de Matane, sont récupérés par un hydravion sur des glaces à la dérive le lendemain.

Des bateaux se portent à la rescousse des autres passagers qui sont rescapés trois jours plus tard aussi loin qu’à Petite-Vallée.

Au large de Matane

L’avion avait décollé de Godbout le lundi matin à 10 h 15 par un beau temps. Une panne de ses deux moteurs l’a forcé à amerrir à environ trois milles du rivage, soit au large de Matane. Pendant un temps, les occupants restent dans l’avion attendant du secours, car un message avait été envoyé à l’aéroport de Mont-Joli par sans-fil.

Malheureusement, l’avion commence à faire eau une vingtaine de minutes plus tard et tous les occupants doivent se jeter à la mer et nager tant bien que mal jusqu’à un champ de glace rapproché. Les glaces se séparent et le groupe de sept est divisé en trois : un premier avec le pilote James Raymond Hartley, J. Duncan Ryan et Bergeron, un autre groupe de trois et un autre occupant de l’avion qui se voit isolé seul sur un monceau de glace flottante.

Les vents et les courants entraînent les survivants vers le golfe et 24 heures plus tard, ils se trouvaient au large de Cap-Chat.

Au début, ils peuvent se parler d’une banquise à l’autre, mais après une première nuit à la dérive sur le fleuve, ils sont complètement séparés.

Pour Bergeron, qui était avec le pilote, la situation est plus angoissante. Il n’est qu’à quelques milles de chez lui puisque ses parents demeurent à Matane. II se voit dériver vers je bas du fleuve qui s’élargit de plus en plus vers son embouchure. Chaque minute, il se voit éloigner malgré lui des siens qui ne le croient pas si près. Il aurait voulu leur crier, leur demander du secours, mais il est encore trop loin.

Coupure de presse du journal « La Patrie ». Source : BAnQ

Autres éphémérides

Le 23 décembre 1878, le maire de Matane, le Dr Jean-Pierre Pelletier, juge essentiel que les autorités municipales aient en leur possession un plan ou cadastre des terres de la municipalité. Comme l’arpenteur J.-Louis Michaud en a fait un, il propose d’en acquérir une copie pour la somme de 10 $.

Le 23 décembre 1878, un important relevé hydrographique est effectué dans le bassin de la rivière et dans le fleuve face à l’embouchure de la Matane. Au même moment, à la demande du ministère des Travaux publics, des cartes du port sont dessinées par Stewart Derbishire et L.-E. Trudeau. Tous ces préparatifs conduisent finalement à l’adoption d’un crédit de 10 000 $ pour la construction d’une jetée de 480 pieds de long sur la rive ouest à l’entrée de la rivière. Les travaux sont menés sous la direction d’un « syndicat », présidé par Alexander Fraser, formé de Laurent-Nazaire Blais, marchand, M. Patton, représentant de la scierie Price Brothers et du docteur Jean-Pierre Pelletier. Au début de novembre 1878, bien que le quai n’est pas complètement terminé, les travaux sont suspendus, le crédit budgétaire étant entièrement dépensé. Le crédit n’est pas renouvelé, puisque le gouvernement libéral d’Alexander Mackenzie, lui-même ministre des Travaux Publics, vient d’être défait lors de l’élection générale du 17 septembre précédent. Le nouveau gouvernement élu, sous la conduite du conservateur John A. Macdonald, n’ajoute pas un crédit additionnel pour terminer les travaux. Toutefois, tous les hommes ayant travaillé à la confection de la jetée seront entièrement payés. Le trésorier du ministère, un dénommé Harper, est venu lui-même à Matane, à la fin décembre 1878, régler toutes les dépenses afférentes à cette construction en partie inachevée.

Le 23 décembre 1897, le conseil du village de Saint-Jérôme de Matane adopte un règlement sur les licences de commerce de 1 $ à 8 $. Il abroge le règlement à une seule licence de magasin des liqueurs et en émet une autre pour celui de Paul-André Dubé.

Le 23 décembre 1897, le conseil du village de Saint-Jérôme de Matane accepte de la soumission de Damase Levasseur au prix de 1 225 $ pour la réfection du pont en bois de la rivière Matane.

Le 23 décembre 1935, le budget de l’éclairage électrique du village de Saint-Jérôme de Matane passe de 50 $ à 600 $ par an.

Le 23 décembre 1942, la frégate « NCSM Matane K444 » est mise en chantier. Le constructeur : la Canadian Vickers Ltd, de Montréal. Mise en service à Montréal, Québec, le 22 octobre 1943. Désarmée et mise en réserve le 11 février 1946. Vendue en 1947, elle est sabordée en 1948 pour faire partie d’un brise-lames dans la baie Oyster, en Colombie-Britannique.

Le 23 décembre 1969, lettres patentes sur la création d’un organisme sans but lucratif en vue de la Place des Sports. C’est l’aboutissement concret de cette volonté des forces vives du milieu à la fin des années 1960, de doter Matane d’espaces et d’équipements adéquats pour la pratique de sports dont le golf, le curling, le ski de fond, la glissade, le tir à l’arc, le tennis, etc. Parmi les promoteurs de ce projet, on compte non seulement des sportifs, mais aussi des gens de la Chambre de commerce, du milieu des affaires et de l’hôtel de ville. Les noms des signataires de la requête sur le document officiel se lisent comme suit : Réal Bélanger, Gérard Lavoie, Benoît Bouffard, Sarto Dionne, Marc Fortin, Camille Nazair, Marc Pinel, Lucien Levasseur, Maurice Piuze et Lucien Paquet. L’élément essentiel de ce nouvel organisme se retrouvait dans le regroupement et la mise en commun des actifs du curling et du golf.

Le 23 décembre 1976, entrée en service de la télévision par câble à Matane par l’intermédiaire de la compagnie Câblovision Bas-Saint-Laurent.

Le 23 décembre 1977, le premier numéro un du journal « L’Éveil » de Saint-Adelme est distribué. Depuis ce temps, une dizaine de bénévoles s’acharnent à produire le journal tous les mois sauf pendant la période estivale. Le financement du journal se fait par sa vente, par la cueillette de dons, de tirages et des fêtes de variétés.

Le 23 décembre 1981, le cinéma Ciné-West, propriété de Denis Duval, rouvrira au début janvier.

L’ancien cinéma Ciné-West, devenu de la Gaieté, sur la rue de la Fabrique. Photo : Romain Pelletier

Le 23 décembre 1996, près de 1 500 enfants et adultes ont assisté à l’une ou l’autre des douze représentations de la comédie musicale « Blanche-Neige au pays du Père Noël » présentée par le Théâtre Le Flot d’idées au Carrefour socio-culturel de Matane.

Le 23 décembre 2006, l’équipe de hockey des Castors affronte celle du Gondolier de Trois-Pistoles au Centre sportif Alain-Côté.

Le 23 décembre 2008, la Fondation Paul-Pineault pour soulager l’Alzheimer réussit son pari d’amasser 150 000 $ sur trois ans, voire à le dépasser puisqu’elle a finalement recueilli quelque 170 000 $. À ce montant, il faut ajouter 29 536 $ comme cotisation à la Maison J.-Arthur Desjardins pour 165 personnes atteintes ainsi que plus de 11 000 $ directement versés à la Maison par des bienfaiteurs et bienfaitrices. Pour un total global donc de 210 636 $.

Le 23 décembre 2009, le restaurant McDonald’s de Matane avec ses 100 places au rez-de-chaussée et au sous-sol est le troisième à arborer la nouvelle image de la chaîne. L’homme d’affaires Guy Guérette et les membres de sa famille ont pratiquement tout changé de A à Z. L’extérieur sera complètement refait d’ici l’été. Coût de l’investissement: au-dessus d’un million de $.

Deux clients dans le restaurant réaménagé : Dominique Lavoie et Noël Potvin. Photo : Romain Pelletier

Le 23 décembre 2012, moins d’un cinquantaine de personnes assistent au concert-bénéfice « Pour un monde nouveau » de musiciens du Conservatoire de musique de Rimouski, en après-midi, à l’église Saint-Jérôme de Matane. Mélissa Tremblay (hautboïste), Daphné Bourbonnet (violoniste), Catherine Desbiens (mezzo-soprano) et Pascal Demalsy (organiste) offrent une très bonne prestation dans le jubé, à l’arrière. Celle-ci était aussi diffusée sur un écran près des spectateurs. Parmi les œuvres interprétées : « Ave Maria », « Toccata, adagio et fugue », « Panis Angelicus » et « Quia respexit ».

Moins d’une cinquantaine de personnes assistent au concert-bénéfice. Photo : Romain Pelletier

Le 23 décembre 2016, le ténor Pascal Gauthier chante à la Résidence des Bâtisseurs de Matane.