
Le 9 mars 1923, lors du débat à la Chambre des communes avant qu’un premier crédit budgétaire de 100 000 $ soit voté pour le port de Matane, le député libéral François Pelletier profite de l’occasion pour résumer son action.
« J’ai demandé des améliorations dans ce port depuis 1917; j’ai renouvelé ma demande mais sans succès jusqu’à maintenant. Chaque année, on a envoyé des pétitions au département des Travaux publics, mais sans résultats. Ces pétitions étaient signées des habitants de Matane, Sainte-Félicité, Saint-Luc, Saint-Léandre, Saint-Ulric et autres localités dont les marchands reçoivent leurs marchandises par le port de Matane. (…) Je me suis efforcé pendant des années d’obtenir quelque chose dans ce genre et j’ai finalement réussi à faire payer une certaine somme par une compagnie intéressée au développement de la région. Comme ma demande était rejetée chaque année, j’en ai conclu que si je ne pouvais pas me procurer quelque aide d’autres sources, il me serait impossible dans l’objet que j’avais en vue. De cette façon, j’ai réussi et j’espère sincèrement qu’on acceptera le crédit. » Effectivement, le premier crédit de 100 000$ est voté le 9 mars 1923 après que le ministre des Travaux publics, James Horace King eût donné de nombreuses précisions aux députés de l’Opposition.
L’expansion de la navigation maritime
L’adoption de ce crédit budgétaire marque le début d’une étape nouvelle dans l’histoire économique du village de Matane. L’aménagement et l’expansion du port, à partir de 1923, se situent également dans un contexte plus général, lié au développement économique grandissant de la Côte-Nord. Et c’est d’ailleurs avec cette région qu’une partie importante de l’économie et du commerce matanais sera désormais orientée, grâce aux nouvelles facilités portuaires.
Autres éphémérides
Le 9 mars 1936, Marie-Anne C. Durette devient la maîtresse de poste intérimaire du bureau du Grand-Détour.
Le 9 mars 1955, le Studio Victor Sirois prend en photo les autoneiges de Michel Rossignol près du garage Bérubé, concessionnaire Chrysler, Plymouth et Fargo, sur la rue Saint-Pierre à Matane.

Le 9 mars 1980, Pierre Parent et Olivier Le Page proposent la pièce la plus osée jamais présentée à Matane : « Citrouille », une comédie de mœurs de Jean Barbeau, à l’auditorium de la Polyvalente de Matane. Elle est réservée aux adultes, car l’un des comédiens, Michel Lemoine, pose nu « sous un éclairage adouci par des effets spéciaux qui permettent tout de même aux spectatrices de voir la chose », d’écrire P. Nadeau du « Journal de Québec ».

Le 9 mars 1983, on a vendu aux enchères la semaine dernière ce qu’il y avait d’équipement et d‘ameublement dans l’hôtel Belley, sur la rue Soucy à Matane, un établissement fermé depuis plusieurs mois. Il y avait tellement d’acheteurs intéressés que la rue en a été encombrée pendant quelques heures. On a peu près tout vendu. Hugues Côté dirigeait la vente. Le Belley, comme on l’appelait, est lié de près à l’histoire du hockey. À une certaine époque, on sortait de l’aréna (de l’autre côté de la rue) en vitesse entre les périodes, pour aller y prendre un petit réconfortant.
Le 9 mars 1994, l’entreprise familiale de matériaux de construction Venant Caron, qui caressait un projet d’agrandissement depuis des années, l’a finalement réalisé en achetant et en aménageant les bâtiments de l’ancien Atelier de Matane, donnant sur le boulevard Dion et l’avenue du Phare Ouest. Elle y a ouvert ses portes le 22 février. En déménageant, elle a triplé sa surface de vente, de travail et d’entreposage. De fait, elle est passée de 28 000 pieds carrés avec l’ancien bâtiment de la rue Gendron et ses cinq entrepôts à 84 000 pieds carrés avec le principal de l’ancien Atelier de Matane de 40 000 pieds carrés, dont 11 500 pour le magasin et les bureaux ainsi que 9 000 pour l’atelier de menuiserie générale. Quant aux deux entrepôts, ils totalisent 44 000 pieds carrés.

Le 9 mars 1994, les travaux d’agrandissement et de réaménagement de la passe migratoire du barrage Mathieu-D’Amours, qui viennent de débuter, prendront fin en juin. Ils ont été confiés à Constructions Bernard Gagné d’après les plans exécutés par l’architecte matanais Jean-Claude Bouchard. La compagnie Les Grues Nancy a été appelée à soulever le toit de l’immeuble de façon à ce qu’on puisse procéder aux travaux dans l’immeuble.

Le 9 mars 1998, lors du premier salon de la mariée aux Galeries du Vieux-Port de Matane, Jacques St-Laurent, de Sainte-Anne-des-Monts, propose un service de limousine dans la région pour les grandes occasions comme les mariages. Sa Lincoln Continental 1989 est tout équipée avec télévision, chaîne stéréo, vidéo et toit ouvrant. Les garnitures sont plaquées en or 24 carats.

Le 9 mars 2001, mariée et veuve à deux reprises, Maria Huet fête son 104e anniversaire de naissance. Née à Cloridorme, cette résidante du Foyer d’accueil depuis trois ans et demi a donc vécu dans trois siècles différents, soit le XIXe, le XXe et le XXIe. Cinq de ses six enfants toujours vivants parmi les dix ainsi que des proches et des résidants soulignent l’événement lors d’une messe suivie de la traditionnelle remise de fleurs, des cadeaux et du gâteau. Mme Huet est demeurée la plus grande partie de sa vie à Saint-Adelme près de Matane.

Le 9 mars 2007, le Matanais Gino Gabou Boucher préside le comité organisateur de la première Fête des guitares à Lac-au-Saumon. Il s’attend à ce que quelque 2 000 spectateurs assistent aux spectacles allant du rock au classique en passant par le blues et le country, les 10, 11 et 12 août.

Le 9 mars 2013, la Municipalité régionale de comté (MRC) de Matane est devient la MRC de La Matanie et adopte une toute nouvelle Identité visuelle. La nouvelle appellation se veut plus rassembleuse, distinctive et respectueuse du génie de la langue.
Le 9 mars 2013, après quelques années d’absence et profitant d’une renommée grandissante, le pianiste jazz Vincent Gagnon est de retour à Matane, à la salle Lucien-Bellemare du Cégep. Il est accompagné par Alain Boies aux saxophones soprano et alto, Michel Côté au saxophone ténor, Pierre Côté à la contrebasse et Michel Lambert à la batterie. Il en profite pour présenter à la centaine de spectateurs son plus récent album « Himalaya », récemment mis en nomination pour le prix Opus de l’album jazz de l’année.