
Estimant que cela n’a pas de sens que les services en santé soient centralisés, entre autres à Rimouski, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, souhaite la mise en place d’un système parallèle public/privé pour en améliorer l’efficacité.
« Nous avons l’impression que les citoyens sont au service du système. C’est pour ça qu’on veut ajouter du privé. Quand il y a de la concurrence, le client a toujours raison. À l’exemple de la restauration, il va falloir que le système de santé s’ajuste et que la priorité devienne le patient », a-t-il indiqué ce midi, peu après un dîner avec des sympathisants au Casse-Croûte Le Crève Faim à Petit-Matane.

Plus d’efficacité
Ce qui l’inspire : les systèmes de santé de la la Suède ou l’Allemagne, alors qu’ici le gouvernement joue toujours dans les structures et centralise. Il demande plus d’efficacité en santé pour qu’en fin de compte, cela coûte moins cher.
« En santé, souligne-t-il, nous consacrons un milliard de dollars par semaine et il y a des citoyens qui n’ont même pas accès au système. Ça n’a pas de sens. Ce n’est pas un manque d’argent que nous avons. C’est un manque d’organisation. »
Pour une meilleure compréhension des enjeux
Profitant d’une tournée éclair à Rivière-du-Loup, Rimouski, Matane, Sainte-Anne-des-Monts et Gaspé, M. Duhaime dit vouloir une meilleure compréhension des enjeux de la région et être mieux connecté.
« Nous avons maintenant quatre ans pour construire (notre parti) sur des bases solides. Nous voulons amener les préoccupations des régions à notre congrès à l’automne prochain. »
Jusqu’à présent, il s’est rendu dans plus d’une quarantaine de 125 circonscriptions au Québec. À Matane, il en était à sa deuxième visite.
« Je n’y étais pas revenu parce que nous avons géré une crise de croissance. Nous sommes partis de 500 membres à 63 000, dont 350 ici, de 1 % dans les sondages pour terminer (lors des élections ) à 12,91 % (7,8 % à Matane) avec 2 316 votes. Mais, nous devancé le Parti libéral et Québec solidaire. Bien sûr, c’est moindre que notre score national, mais il n’y a pas grand monde qui l’avait prévu. »

Moins d’interventions de l’État
Définissant son parti comme en un de centre droit, autonomiste, francophile et régionaliste, M. Duhaime souhaite moins d’intervention de l’État dans la vie des citoyens, plus de liberté individuelle, plus de respect pour leurs droits civiques.
Selon lui, il y a de l’espace politique pour ça au Québec, se disant convaincu que les Québécois en ont assez des chicanes constitutionnelles avec Ottawa.
Il veut que le gouvernement se serre la ceinture, donne un répit aux travailleurs. « Il faut, martèle-t-il, couper dans la Fonction publique et dans le gras de l’État, mettre de l’argent dans les poches des travailleurs, ainsi que baisser les taxes et les impôts. »