Le réfrigérateur communautaire de Saint-Adelme, installé en juillet, sera retiré dans les deux prochaines semaines, alors que l’hiver approche rapidement. Bilan d’une première tentative de ce projet dirigé par Diane Gagné, présidente du Club des 50 ans et plus.
« Actuellement, je suis satisfaite de comment ça se passe », a affirmé Mme Gagné, coordonnatrice et porte-parole du projet. « Sans avoir reçu beaucoup de matériel pour le réfrigérateur depuis ses débuts, ce qui est normal, car les gens ne le connaissent pas encore vraiment. »
Diane Gagné a précisé qu’il y a de la nourriture qui rentre et sort régulièrement du réfrigérateur depuis son installation, mais moins qu’elle aurait souhaité. « Mais il y en a quand même! C’est encourageant de voir le développement du projet, et comment les gens l’ont bien accueilli. On en parle beaucoup et la publicité roule toujours, donc l’information continue d’être passée! »
La population locale a accepté ce projet, et ceux qui en ont pris connaissance l’ont encouragé. « Mon doux, les gens sont là, et demandent s’ils peuvent nous aider et veulent qu’il reste maintenant qu’il est implanté en ville », s’est exclamée Mme Gagné.
Malgré le bas achalandage et l’enthousiasme renouvelée pour le réfrigérateur, Mme Gagné a avoué avoir eu quelques difficultés concernant la température du frigo lors de chaudes journées d’été. « On n’a pas pensé au soleil estival. Il passait à travers les belles grandes vitrines du frigo et réchauffait l’intérieur du frigo. Il n’a pas réussi à garder sa fraîche », a-t-elle expliqué.
Pour des raisons de sécurité alimentaire, ils ont dû condamner certains produits du réfrigérateur communautaire, tels que du yogourt, du lait ou plusieurs aliments périssables. Au contraire, le frigo s’est vu remettre une belle variété de fruits et de légumes, comme des concombres, des tomates, des zucchinis, ou des salades fraîches. Certains agriculteurs locaux y ont parfois contribué, en commençant avec les jardins communautaires de St-Jean-de-Cherbourg.
« On avait vraiment pas pensé à l’effet miroir créé par les grandes vitres, et il y a vraiment beaucoup de soleil de ce côté-là, mais on ne savait pas que ça influencerait autant », a renchéri Diane Gagné. « Pas de yogourt cette année, mais l’année prochaine on sera prêts. »
La façade du frigo. Crédit photo : Arsenal Media (Claudie Arseneault) 
Une des affiches présentant les aliments acceptés. Crédit photo : Arsenal Media (Claudie Arseneault) 
Les précautions sanitaires en contexte pandémique. Crédit photo : Arsenal Media (Claudie Arseneault) 
Les aliments trouvés la semaine dernière : laitues, tomates, courges. Crédit photo : Arsenal Media (Claudie Arseneault)
D’ici le printemps prochain, ils espèrent changer le réfrigérateur pour qu’il soit plus spacieux et plus résistant aux hautes températures, ainsi que de retravailler l’abri du frigo. Ces améliorations seront possibles grâce à de nouvelles subventions de la part de la municipalité de Saint-Adelme, que Mme Gagné vient tout juste de recevoir. Elle espère pouvoir faire l’achat de ce frigo neuf au cours de l’hiver, où elle prendra minutieusement le temps de magasiner.
Cet été, Diane Gagné et ses collaborateurs ont pu concrétiser ce projet grâce à un financement d’environ 2 000 $ de la MRC de La Matanie, ce qui a réussi à combler tous les frais encombrés. En effet, ce montant a servi à payer le réfrigérateur, un pourcentage de matériaux pour la construction de l’abri et l’électricité pour faire fonctionner le frigo.
Le reste, comme la construction de l’abri ou le nettoyage du frigo, ce fut accompli bénévolement par des collègues de Mme Gagné ou des membres de la communauté. En effet, l’équipe s’est assurée de passer régulièrement pour une vérification. Ils tenaient à ce que le réfrigérateur soit propre et bien entretenu en tout temps, à l’écart des quelques animaux des environs.
Le frigo utilisé jusqu’à maintenant a déjà été vendu, et le nouveau propriétaire en fera l’acquisition d’ici trois semaines, a confirmé Diane Gagné. Donc, à l’approche du temps froid, ils ont décidé de fermer le frigo en fin octobre, soit les 30 ou 31 octobre prochains, dépendamment de la température extérieure. Celui-ci reviendra au printemps, au plus tard en début mai.
La présidente du Club des 50 ans et plus tenait à rappeler que l’objectif de ce projet est d’enrayer le gaspillage alimentaire, alors tout le monde peut en profiter ou y contribuer s’ils le souhaitent. Mme Gagné décrit la vision du réfrigérateur communautaire comme un partage de ressources collectif, permettant à tous d’économiser et de sauver de l’argent.
« C’est nouveau, alors le frigo communautaire peut sembler un peu intimidant, surtout en temps de COVID-19. Les gens ne sont pas habitués. Il n’est pas implanté dans leur quotidien », a énoncé Mme Gagné. « Avec le bouche à oreille, de plus en plus de gens en prendront connaissance, ils s’apprivoiseront au concept et avec le temps, ils vont s’en servir davantage. »