Giroflée Bernier n’attend que l’autorisation de la municipalité de Saint-Ulric pour lancer son chenil Les Coureurs des Bois

Giroflée Bernier et ses chiens de traîneau. Photo : Romain Pelletier

Giroflée Bernier du chemin du Chômage à Saint-Ulric de Matane rêve depuis cinq ans d’avoir son chenil de chiens de traîneau. Mais de faire de son entreprise, Les Coureurs des Bois, une réalité, est parsemé d’embûches.

Tout simplement parce qu’habitant en zone forestière, cette magasinière à l’hôpital de Matane doit tout d’abord obtenir l’autorisation de la municipalité pour l’élevage, la garde et la vente de chiots Husky sibériens. Ce qui comprend aussi des activités complémentaires de randonnée en traîneau et différents sports attelés en lien avec les chiens de traîneau.

Rien n’est moins sûr puisque la municipalité décidera si oui ou non elle accepte sa demande d’usage conditionnel à la séance ordinaire du conseil municipal du 7 février. Non sans avoir auparavant recueilli les commentaires ou opinions de gens par courriel lors d’une consultation écrite depuis le 20 janvier.

Auparavant, la MRC de La Matanie aura effectué sa recommandation et l’aura présentée au Comité consultatif d’urbanisme de la municipalité. Par la suite, ce dernier donnera sa recommandation au conseil municipal pour approbation ou non.

L’emplacement prévu du chenil Les Coureurs des Bois. Courtoisie Municipalité de Saint-Ulric

Pour participer au développement des sports attelés au Québec

Ayant grandi en pleine nature dans la région de Joliette, Giroflée Bernier s’est découvert une passion pour les chiens. Aujourd’hui, elle désire participer au développement des sports attelés au Québec. Que ce soit pour une visite éducative ou une activité sportive. Elle prévoit faire l’élevage et la vente de chiots Huskies sibériens, familiariser les gens aux chiens de traîneau, les initier aux différents sports attelés et offrir des balades en traîneau.

Pour y arriver, elle a même quitté un bon emploi à la Société des traversiers du Québec de façon à pouvoir s’occuper régulièrement de ses chiens.

Giroflée Bernier exploitera son chenil à l’arrière de son habitation, à au moins 300 mètres de tout voisin, en s’assurant qu’aucune nuisance (bruit, odeur, etc.) ne soit perceptible de l’extérieur des limites de son terrain. Comme elle a déjà beaucoup investi dans son entreprise, quelque 20 000 $ seulement seront encore nécessaires, principalement pour le réaménagement d’un bâtiment.

Depuis cinq ans, Giroflée Bernier rêve d’avoir son propre chenil. Photo : Romain Pelletier

Entre 19 h et 7 h, ses chiens, au maximum 20, seront gardés à l’intérieur d’une construction fermée suffisamment insonorisée et répondant à leur bien-être (chauffage, superficie en fonction du nombre de chiens, etc.).

Installée depuis trois ans à Saint-Ulric sur un terrain de 119 mètres de large par 556 de profond, elle a 11 chiens dans sa cour arrière, donc plus que ce qui est autorisé. Le fait que la municipalité tarde à lui répondre l’explique en partie, ses premières démarches remontant à plus d’un an.

Au maximum, le chenil compterait 20 chiens. Photo : Romain Pelletier