Jeannot Lavoie : de planificateur financier à Saint-Georges-de-Beauce à producteur de bleuets à Saint-Ulric

Le producteur de bleuets Jeannot Lavoie, de Saint-Ulric. Arsenal Media - Photo Romain Pelletier

Originaire d’ici, Jeannot Lavoie, Beauceron d’adoption, a quitté son travail de planificateur à Saint-Georges-de-Beauce, pour revenir parmi les siens, pour exploiter depuis quatre ans une bleuetière dans le cinquième rang de Saint-Ulric.

Il l’a fait six mois l’an pendant quelques années en demeurant dans une roulotte et il le fera bientôt à plein temps maintenant puisqu’il a acheté une maison au village. Il en est donc terminé de la vie en Beauce.

Pour lui, se promener dans les rangs et ne rien connaître de leurs propriétaires l’attristait. Ici, c’est chez lui, un véritable aux sources après avoir été obligé de quitter Saint-Ulric parce qu’il n’y avait pas de travail pour lui, à l’époque.

Bleuetière ouverte au public

Depuis deux ans, Jeannot Lavoie ouvre sa bleuetière au public, ce qui constitue la moitié de ses ventes. Et la formule gagne en popularité.

Il ne regrette vraiment pas d’avoir acheté une terre de 100 acres, dont le quart est consacré à la culture du bleuet, le reste allant la production de foin.

L’an prochain, il prévoit ajouter 500 plants aux 2 800 qu’il a déjà. De quoi produire à maturité de 30 000 livres (13 600 kilos) à 35 000 livres (17 875 kilos) de bleuets. Assez pour satisfaire le marché de la Matanie.

Il a opté pour les bleuets Patriot et Northland, des variétés bien adaptées au climat de Saint-Ulric.

À maturité, ces plants vigoureux atteignent de 4 à 5 pieds, soit plus d’un mètre. Le premier produit un gros bleuet bleu poudre foncé et le second, rappelle le goût du bleuet sauvage.

Difficile de trouver des bleuets plus frais qu’en les cueillant directement au champ. Il est encore possible de le faire pendant quelques jours à la bleuetière Jeannot Lavoie à Saint-Ulric avec vue sur des éoliennes. Arsenal Media – Photo Romain Pelletier