La pénurie de logements locatifs frappe durement

À l’avant-plan : Sylvain Dubé, coordonnateur du Comité logement en développement et Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. Ils sont ici avec les comédiens de la troupe Temps publics, soit de gauche à droite : Audrey Pepin, Kathy-Alexandra Villegas, Jean-Patrick Reysset et Geneviève Antonius-Boileau. Arsenal Media - Photo Romain Pelletier

Avec un taux d’inoccupation qui dégringole à Matane (1,9%), la pénurie de logements locatifs frappe durement. À Matane, la disponibilité de logements familiaux de 3 chambres à coucher ou plus est quasiment nulle.

Le Comité logement de l’ACEF de la Péninsule est un des organismes qui soulignent que cette rareté de logements, tout comme la frénésie immobilière entraînée par la migration interrégionale, en hausse, accroît la pression sur les locataires à faible et modeste revenus.

Il se dit témoin des difficultés rencontrées par les locataires, particulièrement ceux et celles qui doivent déménager, ainsi que des demandes abusives entraînées par la rareté de logements. 

Besoins impérieux en logement

Les besoins des locataires de la Matanie ont même amené l’ACEF de la Péninsule à travailler au développement d’un comité logement, avec l’appui du FRAPRU.

Au total, 340 ménages locataires de Matane ont des besoins impérieux en matière de logement parce qu’ils vivent dans un logement inabordable, en mauvais état ou de taille insuffisante, selon Statistique Canadas.

Le revenu médian annuel de ces ménages matanais est de 12 491 $. « On constate le manque d’alternatives pour les locataires à faible revenu en Matanie  », soutient Sylvain Dubé, le coordonnateur du comité logement en développement.

Au détriment de leur santé physique et mentale

Selon lui, le manque de logements sociaux, qu’ils soient à loyer modique, coopératif ou sans but lucratif est un réel problème. « Pour les petites municipalités, le logement social est autant essentiel pour permettre aux gens de demeurer dans leurs milieux, c’est un enjeu d’occupation du territoire », note-t-il.

La pénurie fait craindre le pire pour les locataires à faible et modeste revenus dont la situation est déjà précaire. « Une fois le loyer payé, il ne leur reste pas grand-chose pour manger, se déplacer et habiller les enfants et cela se fait au détriment de leur santé physique et mentale », déplore Sylvain Dubé.