La pire saison de pêche de la crevette de l’histoire?

La saison de pêche de la crevette qui commence le 1er avril passera à l’histoire comme la moins lucrative, selon le pêcheur de Sept-Îles Jean-Pierre Elements.

Il conteste les avis scientifiques qui incitent les gestionnaires du Ministère des Pêches et des Océans à imposer une forte baisse des quotas pour une 4e année de suite.

Les quotas proposés pour 2019 fragilisent toutes les entreprises impliquées dans l’industrie de la crevette au Québec. Le crevettier de Sept-Îles soutient que les biologistes du MPO n’ont pas considéré les hausses de rendement dans les pêches en fin de saison 2018 au large de Sept-Îles.

Jean-Pierre Elements croit qu’il faut revoir le calendrier pour protéger la ressource.

Les pêcheurs prendront la mer dimanche pour rapporter les premières crevettes fraîches dans les poissonneries de la région lundi après-midi.

Vers d’autres baisses de quotas de crevette

Les scientifiques constatent que la tendance à la baisse se poursuit pour les stocks de crevettes du Golfe-Saint-Laurent.

Après une baisse de quotas de 60% dans le banc de Sept-Îles en 2018 et de 30% pour l’ensemble, la diminution d’abondance a continué lors de la dernière saison de pêche.

Les changements dans les conditions environnementales dans le St-Laurent ont un impact sur la dynamique de la population de crevettes nordiques, conclut le biologiste Hugo Bourdage dans son rapport sur l’état des stocks présenté aux pêcheurs jeudi.

Les scientifiques proposent aux gestionnaires du Ministère fédéral des Pêches et des Océans d’imposer une autre baisse des captures aux pêcheurs en 2019.

Les stocks de crevettes pour le banc au large de Sept-Îles et Port-Cartier se situent dans une zone de prudence. Une autre baisse de 37% est proposée pour ce secteur. Seul le banc de crevette de l’estuaire du Saint-Laurent montre des signes de reprise.

Avec la collaboration de Jean St-Pierre d’Arsenal Media.