L’autrice Mylène Fortin a tant de choses à raconter

Passionnée par l’écriture depuis toute jeune, Mylène Fortin se demande si elle aura le temps d’écrire tout ce qu’elle souhaite. Photo Gracieuseté

Ce qui intéresse le plus l’autrice matanaise Mylène Fortin une fois ses livres publiés : en écrire d’autres tant elle a des choses à raconter. Elle adore créer des histoires reflétant les préoccupations et les expériences des jeunes.

« Mon prochain roman jeunesse dit-elle, en sera un… d’épouvante! Je l’écris avec mon fils de 11 ans. On s’amuse beaucoup. »

Côté théâtre, elle n’a rien de prévu . « Être devant la classe me suffit. Mon public, ce sont mes élèves. Je m’efforce de leur faire oublier qu’ils sont dans une classe pour leur faire vivre des expériences signifiantes. La littérature surprend, émeut, choque, bouscule. C’est tellement pas plat ! En tout cas, j’essaie que ce soit intéressant! »

Enseignant la littérature au cégep de Matane depuis 2018, elle a obtenu un baccalauréat ainsi qu’une maîtrise en études littéraires à l’UQAM. Elle est aussi doctorante en création littéraire à l’UQÀR.

Elle est aussi très engagée dans la promotion de la lecture et anime régulièrement des ateliers d’écriture pour les jeunes.

Les enfants sont incroyables

De retour du récent Salon du livre de Québec, Mylène Fortin estime que les enfants sont incroyables. Elle les trouve tellement beaux et brillants!

« Leur qualité d’écoute est époustouflante, confie-t-elle. Tu leur dis un truc et ils ne sont pas en train de penser à autre chose. Ils sont présents, réceptifs, leurs yeux scintillent, c’est si précieux! Je n’en reviens pas du travail que font les profs, notamment quand ils accompagnent des groupes au Salon du livre. »

Les profs sont des héros, pour vrai

Selon elle, les profs sont des héros, pour vrai. « Rassurer, inspirer, motiver, encadrer, encourager (et endurer, parfois !) est une vocation si noble, soutient-elle. Je n’aurais pas la patience d’enseigner au primaire, mais j’adore les jeunes de cet âge.

En écrivant pour eux, je peux les voir rien que pour des moments magiques. Je suis comme la mamie qui profite des enfants pour les moments de merveilles et plaisir, puis qui les redonne aux parents quand ils deviennent tannants. Moi, j’ai droit au crémage. Merci, les profs, hihi! »

Leur donner la piqûre d’écrire

« J’ai envie, confie-t-elle, de donner la piqûre aux jeunes, ou de nourrir leur passion si elle est déjà présente. La littérature est un puissant outil de construction de soi. Les enfants se développent à une vitesse fulgurante et j’ai l’impression de leur envoyer beaucoup d’amour à travers les livres que j’écris. J’ai aussi l’impression de dialoguer avec mon enfant intérieur, je communique aux jeunes des choses qui m’ont manquées et j’aime aussi les écouter, ils sont tellement généreux, aimants et surprenants. »

Autre texte : https://monmatane.com/deux-autres-romans-jeunesse-pour-mylene-fortin/