Le chef du Parti québécois Paul Saint-Pierre Plamondon : l’indépendance du Québec n’est pas une option, mais une nécessité

Le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, ne désespère pas qu’un jour le Québec devienne un état indépendant. Ici, avec le député de Matane et chef parlementaire, Pascal Bérubé, au parc des îles de Matane, dans le secteur des jeux pour enfants. Arsenal Media - Photo Romain Pelletier

En pleine tournée estivale dans l’Est du Québec avec sa femme et ses deux enfants, le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, voit l’indépendance du Québec, non pas comme une option, mais comme une nécessité pour assurer sa sécurité.

Selon lui, il faut remettre à l’ordre du jour l’indépendance du Québec pour prendre des décisions sur des enjeux que les Québécois ont à coeur comme sur l’armée, les frontières, la santé, la langue. Ce qu’il est impossible de faire actuellement, indique-t-il lors d’une conversation à bâtons rompus, cet avant-mid, au parc des Îles de Matane, en présence du député et chef parlementaire Pascal Bérubé.

Oui, concède-t-il, le chemin est ardu et difficile, mais la réponse sera encore meilleure dans un troisième référendum parce que les Québécois mûrissent.

« Si nous ne sortons pas du Canada, c’est notre sécurité qui est en jeu .Je ne vois d’ailleurs pas d’avenir pour le français et notre culture parce que le multiculturalisme canadien est un rouleau compresseur. »

À boulets rouges sur la CAQ

Paul Saint-Pierre Plamondon tire à boulets rouges sur la Coalition Avenir Québec (CAQ) dirigée par François Legault qui ridiculise le Parti québécois en le traitant de dépassé et de ringard.

« Il est très difficile pour moi d’accepter le discours de cette formation politique comme quoi le Québec sort gagnant et fait des gains grâce à son travail au sein de la fédération canadienne. »

Il s’attend d’ailleurs à une remontée du Parti québécois aux prochaines élections après un retour à la normale à la suite de la pandémie de COVID-19. L’objectif est clairement d’augmenter le nombre de députés. 

« En politique, tout peu arriver. Encore plus quand ce tu dis est vrai, vérifiable, parce que les chances sont de ton bord. »

Aux prochaines élections, il sera sans doute perçu comme le concurrent le moins susceptible de gagner, le sous-estimé, mais il le fera avec une approche fière et décomplexée. Contrairement aux autres formations qui disent nombre de foutaises et misent sur des opérations de communications publicitaires.

Redécouverte de l’est du Québec

Paul Saint-Pierre Plamondon n’est est pas à son premier arrêt à Matane puisqu’il a passé une semaine de vacances ici en juin et qu’il s’y est arrêté en 2016. Pascal Bérubé l’avait aussi accueilli chez lui. 

Comme plusieurs, il constate une redécouverte de l’est du Québec de la part des Québécois, une revalorisation tellement forte qu’elle a des conséquences sur le logement, le type de tourisme souhaité.

Le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon ainsi que le député de Matane et chef parlementaire , Pascal Bérubé, à l’entrée de la passerelle Roger-Dion menant au parc des îles de Matane. Arsenal Media – Photo Romain Pelletier