
De nouveaux questionnements émergent sur le choix du navire qui aurait été identifié par la Société des traversiers du Québec pour assurer la reprise du service entre Matane et la Côte-Nord.
Alors qu’on apprenait hier que le NM Saaremaa qui serait dans la mire de la STQ avait été impliqué dans une collision en Allemagne, on apprend aujourd’hui que son frère jumeau, le Qajaq W, serait mal adapté aux conditions de glace.
Selon le journal The Northern Pen de Terre-Neuve, le traversier Qajaq, qui opère entre St. Barbe, sur l’île de Terre-Neuve, et Blanc-Sablon, est demeuré coincé des glaces dans le détroit de Belle Isle en début de semaine. Des passagers ont dû passer la nuit à bord du traversier en raison de cet incident. Cet événement s’ajoute à de nombreux arrêts de service en février.
Le maire de l’Anse-au-Loup, Trent O’Brien, critique le gouvernement de Terre-Neuve et la compagnie Labrador Marine pour le choix de ce traversier qui est en service depuis le début de l’année en remplacement de l’Apollo. Le maire soutient que l’achat du Qajaq W est le résultat d’une décision trop rapide alors que les capacités motrices du navire seraient insuffisantes pour cette région.
Le Qajaq W et le NM Saaremaa proviennent du même chantier naval norvégien et ont été construits en 2010. Selon les détails techniques disponibles, il s’agit d’un navire conçu pour les conditions subarctiques étant en mesure d’affronter un couvert de glace de 80 cm.

La liaison du traversier Qajaq W, qui opère entre St. Barbe, sur l’île de Terre-Neuve, et Blanc-Sablon.