Le Cinéma Gaieté de Matane s’attend à rouvrir ses salles le 4 février

Le copropriétaire du Cinéma Gaieté de Matane, Jacques Desjardins, depuis le 1er avril 1994. Photo : Romain Pelletier

Oui, comme bien d’autres, les films projetés sur écran géant lui manquent depuis le 20 décembre. Mais, le copropriétaire du Cinéma Gaieté de Matane, Jacques Desjardins, ne désespère pas en ces temps de pandémie de COVID-19.

Il s’attend à ce que ses trois salles soient accessibles au public le vendredi 4 février comme ailleurs au Québec. Il se croise les doigts pour que cette fois soit la bonne, pour de bon, pas seulement pour quelques mois, comme de juillet à décembre.

En attendant, il se fait un plaisir avec les autres membres de son équipe, de bien conseiller ses clients au Club Vidéo pour vivre l’expérience d’un cinéma à la maison! Chaque jour, il ouvre ses portes de 15 h à 18 h, sauf les jeudis et vendredi jusqu’à 19 h et le dimanche où il ferme à 17 h.

Il propose de 3 000 à 4 000 titres, dont des séries et spectacles d’humour, en location pour trois jours pour 5 $ ou une semaine pour 10 $ et plus, voire en vente. Et il y a des nouveautés chaque semaine, au rythme de l’industrie. Sans compter les jeux vidéo.

Il est même possible de repartir avec du maïs éclaté en sac. « Il est si bon que des clients viennent uniquement pour s’offrir du popcorn de cinéma! »

Du maïs éclaté comme au cinéma à apporter à la maison. Photo : Romain Pelletier

Clientèles bien distinctes

Curieusement, l’absence de films sur grand écran n’amène pas nécessairement plus de clients au club vidéo. La hausse est même négligeable. « Il y a une clientèle établie et régulière pour les films à la maison, plus les occasionnels, et il y en a une autre uniquement pour le cinéma en salle », constate M. Desjardins.

Dans l’Est du Québec, aucun cinéma n’a fermé ses portes, même si la situation est difficile à vivre. Outre Matane, il en reste à Chandler, Amqui, Rimouski, Rivière-du-Loup et La Pocatière. Il y a bien de l’aide financière, mais elle est insuffisante. « En région, souligne M. Desjardins, offrir du cinéma, même sans pandémie, c’est déjà difficile. Il nous faudrait quasiment une prime de survie! »

En plus d’un club vidéo, le Cinéma Gaieté compte trois salles. Photo : Romain Pelletier