Les apiculteurs supplient le gouvernement de sauver les abeilles

Les apiculteurs enregistrent ce printemps une surmortalité historique dans leur colonie d’abeilles ce qui aura des répercussions dans tout le secteur agricole. Pour contrer ces pertes évaluées à 60%, les Apiculteurs et Apicultrices du Québec (AADQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) réclament 12 millions de dollars au gouvernement.  

Il y a urgence pour les Apiculteurs et Apicultrices du Québec qui ont demandé aujourd’hui une intervention du gouvernement d’ici 2 à 3 semaines. Ils demandent une aide de 12 millions par un prêt sans intérêt pour les cinq prochaines années. 

 « C’est du jamais vu dans toute l’histoire du Québec » témoigne le président des AADQ, Raphaël Vacher qui déplore des pertes de 60% alors que la moyenne des cinq dernières années est de l’ordre de 21 %.

En cause, le climat de l’année 2021 avec un printemps très hâtif et des périodes de chaleur tardives à l’automne ce qui a favorisé le développement du varroa, un acarien parasite. 

Les apiculteurs ne peuvent plus renouveler les pertes

La pandémie fait entrer tout le système dans un cercle vicieux car les importations de paquets d’abeilles ont été arrêtées complètement pendant deux ans. Même si elles ont repris progressivement, elles ne répondent plus aux besoins et sont beaucoup plus coûteuses : « c’est trois à quatre fois plus cher à cause de l’inflation » constate Mr Vacher. 

Raphaël Vacher, le président des Apiculteurs et Apicultrices du Québec

« L’assiette des Québécois va être impactée » 

Si le domaine apicole est touché c’est toute l’agriculture québécoise qui va en subir les conséquences selon le président général de l’UPA, Martin Caron.

À son avis, les pertes économiques indirectes seront de l’ordre de 500 millions de dollars pour les autres secteurs. 

Raphaël Vacher croit qu’« il faut s’attendre à avoir moins de pommes, moins de canneberges et moins de bleuets. Mal pollinisés, les fruits se conserveront moins bien. » Seulement pour la production du bleuet, il manquerait 20 000 ruches dans la province. 

À plus long terme, trouver des solutions

La situation actuelle est une retombée directe du réchauffement climatique. l’Union des producteurs agricoles a insisté sur un besoin de faire de la recherche pour que les producteurs aient les moyens de s’adapter à ces changements-là.