Les ventes de vélo explosent à cause de la pandémie

Passionné de vélo et de ski, Guy Bouchard possède la boutique Vélo Spécialité. Son site internet renferme une foule d’informations, dont des parcours. Son entreprise dessert la Matanie, la Haute-Gaspésie et la Matapédia. Arsenal Media - Photo Romain Pelletier

En raison de la pandémie de coronavirus, les ventes de vélo en tous genres ont littéralement explosé. Du jamais vu parce que jeunes et moins jeunes en a assez du confinement et veulent s’évader, prendre l’air!

Guy Bouchard, le propriétaire de Vélo Spécialité au centre-ville de Matane, est le premier à le constater. « En 2020, souligne-t-il, nos ventes ont triplé! Au départ, les fabricants s’attendaient à de faibles ventes, mais ils ont vite dû répondre à la croissance. Et ce n’est pas parti pour lâcher! »

Saison très courte

Il s’attend d’ailleurs à ce que les ventes soient aussi bonnes cette année. Entrevoyant une saison très courte, il conseille aux gens de faire vite s’ils veulent avoir un vélo à leur goût. 

« C’est le bon moment d’acheter. Dépêchez-vous, car en juin, il est possible que nous n’en ayons déjà plus! Principalement parce que nos fournisseurs ne pourront suffire à la demande. Même chose pour les pièces, donc les réparations devront attendre. »

Folie furieuse

Au début de la pandémie, soit au printemps dernier, Guy Bouchard a vu arriver des familles, papa, maman et enfants à la recherche de vélos en tous genres. Un fait inhabituel pour une boutique spécialisée comme la sienne.

« La saison a été très bonne, rappelle-t-il. Cela n’a pas dérougi jusqu’en juillet, moment où nous avons manqué vélos et de pièces. C’était de la folie furieuse! »

L’assistance électrique a la cote

Guy Bouchard a tout vendu ce qu’il avait, d’une gamme de prix variant 600 $ et 12 000 $, voire plus. À eux seuls , les vélos à assistance électrique alimentés par des systèmes d’entraînement central ont représenté le tiers de ses ventes. Question de confiance et de service, il opte pour des marques reconnues dont les moteurs ont fait leur preuve.

« Pour un vélo destiné à rouler sur l’asphalte ou le gravier, précise-t-il, il faut débourser plus de 3 000 $. Pour les vélos polyvalents ou de montagne, 4 600 $. Les prix sont à la hausse parce que tout est plus en plus cher : l’approvisionnement en matières premières, les pédaliers, les moteurs et le transport. »

Il conseille aux futurs acheteurs de bien réfléchir afin de choisir leur vélo à assistance électrique . « Il y a un engouement certain. Il y a beaucoup baby-boomers et de gens près de leur retraite qui en veulent. En fait, la clientèle principale a plus de 50 ans, à l’exception des plus jeunes qui optent pour le vélo de montagne pour prolonger leur plaisir! »

Le vélo à système d’assistance au pédalage a ceci de beau, c’est qu’il permet d’aller plus vite sans pour autant fournir plus d’effort. D’ailleurs, ils pourraient faire définitivement de l’ombre aux vélos traditionnels d’ici quelques années, surtout si les gens revoient leurs habitudes de vie.

Skis hors-piste et ski-raquette très recherchés

Il n’a pas que le vélo qui suscite l’intérêt. La pratique du ski de randonnée hors-piste ou le ski-raquette a aussi la cote.

« Là aussi, nous avons enregistré une année d’enfer. Tout notre stock est sorti dans le temps de le dire. Nous en avons même manqué! »

Pourtant, il faut investir quelque chose comme 2 500 $ pour un équipement de ski hors piste et 550 $ pour le ski-raquette.