
Dénoncé par un policier de la Sûreté du Québec pour production et possession de pornographie juvénile, ainsi que pour avoir fait un arrangement par voie électronique dans le but de perpétrer un contact sexuel avec un enfant ou d’incitation à des contacts sexuels, le Matanais Marco Bernier, 43 ans, a publié une vidéo.
En 7 minutes 45 secondes sur le site web d’hébergement de vidéos et média social YouTube, il dit expliquer en détail les accusations qui sont portées contre lui et comment s’est déroulée son arrestation. Jusqu’à présent, cette vidéo qu’il a réalisée chez lui et téléversée au domicile de son père a été vue plus de 3 000 fois.
Mercredi, le juge Jules Berthelot de la Cour du Québec au palais de justice de Matane l’a remis en liberté moyennant une caution et de nombreuses conditions à respecter, dont celle de demeurer chez lui entre 21 h et 6 h. Il doit se présenter à nouveau en cour le 9 mai.
Pas d’argent pour se payer un avocat
Dans sa vidéo, Marco Bernier se dit conscient que n’importe lequel bon avocat lui aurait dit de ne pas le faire, surtout avec de telles accusations. Mais, comme il a perdu tous ses revenus et qu’il n’a pas le droit à l’aide juridique, il indique n’avoir pas avoir assez d’argent pour se payer un avocat et pense même devoir vendre sa maison, son auto.
S’il a décidé de produire cette vidéo, c’est parce que ses voisins ont peur depuis qu’une douzaine de policiers se sont pointés chez lui à 6 h le matin. Il se défend d’avoir photographié, filmé, encore moins touché des enfants. Il se dit prêt à passer au détecteur de mensonges.
Ce qu’il dit avoir fait et il ne s’en vante pas : du texte en ligne sur internet, toujours entre adultes consentants, dans le domaine du fantasme, du jeu de rôle.
Les gens pressés à lui jeter la première pierre
Marco Bernier déplore que les gens, à l’exception de ses amis et de sa famille, soient pressés à lui jeter la première pierre.
Selon lui, ce n’est pas beau à voir parce que la plupart le croient vraiment coupable, même s’il a n’a pas encore été jugé.
Il espère que sa vidéo va aider quelqu’un à ne pas franchir une ligne. Il conseille aux gens de garder leurs fantasmes dans leur chambre à coucher et de ne pas les publier sur internet.