Matane ne changera pas sa gestion en art et culture comme le souhaitent Espaces F et PHOS

Une installation de PHOS à l’intérieur de la salle civique de l’hôtel de ville en 2013. Collection Romain Pelletier

Il n’est pas question que la Ville de Matane apporte des changements à sa gestion et à sa méthode quand elle intervient en art et en culture.

Ce que déplorent des membres des conseils d’administration et les directions d’Espaces F et de l’événement PHOS dans leur lettre datée du 27 novembre 2020.

« En avançant sans suivre sa propre politique culturelle et sans l’apport d’un comité consultatif issu du milieu culturel local, disent-ils, la Ville laisse le développement, le contrôle et la nature de ses interventions en arts et culture entre les mains des responsables de son Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire. »

Primordial d’aller au-delà des préoccupations individuelles

Après un délai de plus de deux mois, la réponse écrite du maire Jérôme Landry datée du 11 février est cinglante.

« Notre équipe, d’indiquer M. Landry, demeure ouverte à échanger avec vous autrement que par correspondance, pour autant que l’intention soit de développer avec ouverture, respect et concertation des projets rassembleurs pour notre communauté. Il est primordial, pour les projets à venir, d’aller au-delà des préoccupations individuelles et de regarder vers l’avant. »

Toujours ouverte aux suggestions

Selon lui, la structure actuelle du Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire ainsi que le mandat des employés qui y contribuent, répondent actuellement aux objectifs.

Même si cette vision axée sur les besoins du plus grand nombre peut sembler différente et plus large qu’une conception plus exclusive que si le service était, par exemple, dédié au soutien direct aux artistes professionnels.

« En ce qui a trait à nos méthodes de travail, précise M. Landry aux signataires de la lettre, nous sommes toujours ouverts aux suggestions, mais nous souhaitons aussi vous rappeler qu’une structure rigide, régie par trop de procédures administratives peut aussi devenir source de mécontentement; la plupart des organisations se donnent corps et âme pour réaliser des projets et s’attendent à ce que la Ville conserve un minimum de souplesse lorsque vient le temps de proposer leurs initiatives en s’adaptant aux circonstances. »

Preuve d’appui fondamental envers leurs activités

Le maire Landry rappelle qu’Espaces F et PHOS ont reçu plusieurs centaines de milliers de dollars depuis une dizaine d’années en soutien tant financier que matériel, professionnel ou technique.

Cela constitue « une preuve d’appui fondamental envers vos activités et démontre notre estime envers la contribution de votre organisme à notre communauté ».

Quant au comité consultatif en culture, il informe qu’il sera réactivé en utilisant les mécanismes « les plus structurés et transparents possible ». M. Landry invite Espaces F et PHOS à y participer si cela les intéresse. Même chose pour le projet de salle de spectacles et celui du Carrefour des arts numériques.