
Plus d’une soixantaine de personnes ont assisté au lancement du premier livre de Michel Grou, « Maman » portant sur l’Alzheimer, hier soir, lors d’un 5 à 7, à la bibliothèque municipale de Matane, au complexe culturel Joseph-Rouleau.
En quelque 235 pages, ce monteur d’expérience et résidant de Matane depuis l’an dernier raconte la vie de sa mère et meilleure amie, décédée à l’âge de 84 ans, après qu’on lui ait diagnostiqué la maladie d’Alzheimer, neuf ans auparavant. Le livre est disponible en librairie depuis le 18 janvier, date de son décès.
Le récit d’une combattante
Comme Michel Grou l’écrit dans le préambule, il est entré dans l’écriture de « Maman » sans s’en rendre compte.
« Entre deux contrats de montage, en pandémie, dans un chalet toujours enseveli sous la neige à Saint-Adolphe-d’Howard, j’ai créé un petit dossier intitulé Alzheimer, la comédie, et je me suis mis à raconter le déclin tragi-comique de ma mère.
Si terrible soit cette maladie arracheuse de mémoire, elle recèle tout de même un ressort comique qui m’est apparu irrésistible. Maman est le récit d’une combattante écrit sous l’impulsion du vide à venir. »

Toute une gamme d’émotions
Dès les premières pages de ce récit très touchant avec la photo de sa mère en couverture, on sent le professionnalisme du monteur, l’écriture bien ficelée, le souci du détail, des raccords.
Tout en passant par toute une gamme d’émotions, « Maman » lui a permis de renouer avec cette femme forte, pleine d’énergie, organisée et en avance sur son temps, de la faire revivre dans ses meilleures années jusqu’à cette descente aux enfers, ce délitement. Car le problème avec l’Alzheimer, c’est qu’il n’existe aucun traitement pour soigner cette maladie qui évolue quoiqu’on fasse.
Ce livre, c’est aussi l’histoire du chemin qu’il a fait avec sa mère jusqu’au bout de cette relation tournicotée. Selon lui, « ce deuil, raconté avec amour et humour, est traversé de questionnements sur le sens de l’identité, de la transmission, des choix inconscients et des “ établissements de fin de vie ” ».
Des interprétations de Vivaldi, Piazzolla, Rodriguez et d’Ingrid St-Pierre
Avant la séance de signatures, l’assistance a eu la chance d’entendre la formation féminine Gioia composée de Mimi Vachon au violoncelle, Isabelle Roy, Alyssa Bouffard et Brigitte Bilodeau, au violon, ainsi qu’Anne Bilodeau au violon alto.

Ce quintette à cordes a joué la sonate « La Follia » op.1, no 12 – trois variations » d’Antonio Vivaldi, « Chiquilin de Bachin » d’Astor Piazzolla et « La Cumparsita » de Gerardo Matos Rodriguez.
Aussi, le claviériste et chanteur Robert Tanguay de même la violoniste alto Anne Bilodeau ont interprété « Ficelles » d’Ingrid St-Pierre, peu avant la lecture de passages du livre par l’auteur Michel Grou et sa compagne Isabelle Roy.
