Normand Chouinard évoque Matane Air Services dans son livre « L’aviation commerciale au Québec de 1950 à aujourd’hui »

Le couple Russell-Burnett, à l’origine du nom de l’aéroport municipal de Matane. Photo : Courtoisie : Famille Russell Burnett

Passionné dès son jeune âge pour le développement économique, en particulier celui des régions, Normand Chouinard a publié cet automne le livre intitulé « L’aviation commerciale au Québec de 1950 à aujourd’hui – Une histoire remplie de défis » dans lequel il souligne l’apport de Matane Air Services.

Originaire de Saint-Jean-Port-Joli, celui qui ne se décrit pas comme un auteur ou un spécialiste en aviation a retenu cette entreprise fondée en 1947, principalement en raison des informations disponibles à son sujet et de l’importance relative de sa contribution à l’histoire économique régionale et à l’industrie québécoise du transport aérien.

En fait, Normand Chouinard a passé deux ans et demi à colliger de l’information dans les archives, par exemple de la Bibliothèque nationale du Québec. « C’est un travail de recherche qui est assez exhaustif », a-t-il indiqué au journal « Le Placoteux ». Au moment de sa retraite, en juillet 2018, il occupait le poste de premier vice-président aux Investissements au Fonds de Solidarité FTQ.

La couverture de ce livre de 138 pages. Photo : Romain Pelletier

Contribution du couple Burnett-Russell de Matane reconnue

« La contribution du couple Burnett-Russell pour l’avancement de l’aviation au Québec, écrit Normand Chouinard, a été reconnue par la Fondation Aérovision, qui les a intronisés de manière posthume au Panthéon de l’Air et de l’Espace du Québec. Cette intronisation a eu lieu en 2001 pour Elspeth et en 2020 pour Gerry. Leurs noms de famille honorent maintenant l’aéroport de Matane, qui porte désormais le nom d’Aéroport Russell-Burnett en mémoire de ces pionniers de l’aviation matanaise. »

Dans les trois pages qu’il consacre au transporteur aérien matanais, Normand Chouinard rappelle que Elspeth Russell et Gerry Burnett s’étaient connus pendant la Seconde Guerre mondiale 1939-1945, alors qu’ils livraient des avions sortis des usines vers les aérodromes de la Royal Air Force (RAF) partout en Grande-Bretagne.

« Durant cette période, précise-t-il, les deux pilotes ont volé sur plus de 40 types différents d’avions militaires de toutes sortes. Ils ont livré plus de 1 000 appareils, ce qui leur a donné une solide connaissance des avions et du pilotage dans les conditions souvent difficiles qui prévalaient à cette époque. »

L’ancien aéroport de Matane, à ses débuts. Le boulevard Dion n’existe pas encore. Archives Société d’histoire et généalogie de Matane

Dans un style clair, direct et précis

Comme le souligne l’expert en finances et en gouvernance Michel Nadeau dans la préface de ce livre de 138 pages paru aux Éditions GID, Normand Chouinard « décrit dans un style clair, direct et précis les rêves de ces pilotes de brousse qui ont appris les rudiments de l’aviation durant la Deuxième Guerre mondiale ».

Au sommaire : La naissance de compagnies régionales (1950-1970), Québecair : la consolidation et le rêve d’un transporteur national québécois (1946-1986), National et Royal Aviation : l’arrivée de nouveaux joueurs (1985-2002), Air Transat : la naissance d’un fleuron (1987 à aujourd’hui), Air Canada : l’incontournable et Les défis actuels du transport aérien régional au Québec.

Dans son livre de 138 pages, l’auteur souligne que la fin de la Deuxième Guerre mondiale a été un des éléments déclencheurs pour le développement de l’aviation. Photo : Courtoisie