Opération de Sainte-Paule : un véhicule d’ici qui ne passe pas inaperçu

On peut apercevoir le véhicule tactique à l’arrière-plan. Photo: Romain Pelletier.

L’enlèvement du petit garçon de trois ans, au début du mois de septembre à Sainte-Paule, dans l’arrière-pays de Matane, nous a tenus en haleine au cours de cinq longues journées.

Pendant tout ce temps, les nombreux comptes rendus rédigés par notre collègue Denis Lévesque, d’Arsenal Media, nous ont informés sur l’évolution des événements. Chaque texte était accompagné d’images captées par le photoreporter Romain Pelletier, déployé sur le terrain. Grâce à leur travail, nous avons pu suivre les événements, d’heure en heure, et assister au dénouement heureux du drame qui se déroulait sous nos yeux.

Parmi les images captées par Romain Pelletier, il y a celles qui illustraient la scène finale de l’enlèvement, alors que les policiers négociaient avec le père de l’enfant pour le convaincre de se rendre, sans violence. Nous pouvions voir la maison où le père et le bambin étaient barricadés. Sur le chemin Banville, les voitures de police de la Sûreté du Québec obstruaient la voie pour empêcher la circulation, puis, peut-être l’avez-vous remarqué, un véhicule tactique blindé utilisé par les forces de l’ordre dans ce genre de situation dangereuse où l’issue est inconnue servait d’appui aux policiers et ajoutait à la gravité de la situation.

Photo de courtoisie

Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que le véhicule en question est de fabrication québécoise. Le Groupe Cambli, situé à Saint-Jean-sur-le-Richelieu, au sud de Montréal, assure notamment la production de véhicules tactiques destinés aux corps policiers du Canada et des États-Unis, sur la base de châssis de camions du manufacturier Ford. L’entreprise, largement connue pour sa production de véhicules de transport de valeurs, comme ceux de Guarda, au Québec, embauche entre 150 à 200 employés dans ses installations de la Montérégie.

La présidente du groupe, Véronique Tougas, à qui Arsenal Media a parlé, se dit particulièrement fière que les véhicules qui sortent de son usine servent à la résolution heureuse de situations difficiles, comme l’enlèvement de Sainte-Paule. « Je suis extrêmement fière de nos produits parce qu’ils protègent. Ils protègent les policiers, ils protègent la population », soutient madame Tougas qui voit dans Cambli, « un joyau, peut-être méconnu, qui opère dans une super niche, une PME en voie devenir une multinationale. »