Pascal Bérubé : Hydro-Québec doit augmenter la robustesse de son réseau d’électricité

Photo Romain Pelletier

Préoccupé par les pannes d’électricité depuis le 23 décembre à la suite des forts vents, le député Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a mis fin à ses vacances à Montréal pour revenir rapidement en autocar à Matane pour coordonner la recherche d’informations et surtout le retranchement.

« C’était la moindre des choses que d’être ici. Je me sens un peu comme un médecin qui est de garde à l’urgence pendant la période des Fêtes. C’est pour ça que je me suis engagé en politique. Je veux m’assurer qu’on n’oublie personne, qu’on ait des suivis adéquats », a-t-il indiqué en point de presse cet après-midi à ses bureaux à Matane.

Des leçons à retenir

Selon lui, il faut qu’Hydro-Québec retienne des leçons de ce qui se passe présentement. Sa première recommandation consiste à augmenter la robustesse de son réseau, tant sur le plan de ses lignes de transport que sur celui de ses lignes de distribution.

Il demande que les stations de radio soient reconnues comme prioritaires, que Telus s’assure du maintien de son réseau cellulaire en tout temps et que les municipalités disposent toutes d’une génératrice pleinement opérationnelle en cas d’urgence et d’un protocole très précis pour accueillir les gens dans leur centre communautaire.

État de la situation

À 13 h 30, il y avait toujours en Matanie cinq pannes de courant touchant 48 client.e.s, dans La Mitis, 21 pannes affectant 120 client.e.s et dans La Matapédia, 18 pannes pour 163 clients.

Certaines municipalités ont rapidement ouvert des centres d’hébergement et effectué du porte-à-porte auprès des côtoyen.ne.s. vulnérables, par exemple Métis-sur-Mer, Price et Sainte-Angèle-de-Mérici.

« Pour le secteur de La Matanie, de souligner M. Bérubé, il y a évidemment eu de forts vents et des débris, mais beaucoup moins de pannes qu’ailleurs, sauf au lac du Portage. Dans La Matapédia et La Mitis, plus problématiques, plusieurs secteurs ont été touchés, soit Lac-au-Saumon, Saint-Moïse, Causapscal, Amqui et Métis-sur-Mer. »

« Les cas, ils sont nombreux. Les citoyens m’écrivent. Ils sont en détresse, ils ont attendu l’hydro-électricité pendant des jours. Ce qui est problématique pour vivre dans leur résidence avec le froid et l’absence de services. Il y a des gens qui ont perdu de la nourriture, qui ont dû payer des nuitées l’hôtel, et d’autres, dont les récoltes ont été mises à mal. »

« Ce que j’ai fait, j’ai documenté tous les cas que j’ai cartographiés et informé Hydro-Québec pour m’assurer d’avoir des interventions rapides et plus précises parce que ses informations étaient incomplètes. Je comprends le travail des monteurs de ligne. C’est une situation exceptionnelle, mais ça va revenir. »

La radio : un service essentiel

D’après M. Bérubé, il n’est pas normal que les stations de radio Plaisir 105,3 et O 95,3 aient été paralysées pendant des jours parce que l’émetteur était en panne à Saint-Adelme.

« Ce sont des services essentiels pour notre population parce qu’il y a des gens qui vont y chercher leur information et qui ne sont pas sur internet. J’ai parlé avec le propriétaire d’Arsenal Media, Sylvain Chamberland. Il faut que cela soit classé prioritaire. »

Il se préoccupe aussi du réseau cellulaire qui a fait défaut à Métis-sur-Mer sur la route 132. Ça aurait pu être très problématique en cas d’accident. On a vécu la même chose à Lac-au-Saumon.

À Matane-sur-Mer, des débris jonchent nombre de terrains. Photo Romain Pelletier