
S’opposant à l’interdiction de construire une résidence dans la zone boisée qui contourne l’extérieur du chemin principal ceinturant le lac du Portage à Sainte-Paule, 83 citoyen.ne.s ont demandé aujourd’hui la tenue d’un référendum.
Du côté de la Municipalité, il a été impossible de la joindre puisque ses bureaux étaient fermés en raison de la tempête.
Selon les signataires de cette demande référendaire, il est encore temps pour la Municipalité de poser les gestes nécessaires pour lui éviter d’être plongée dans un processus coûteux.
Ils estiment que l’article 13 du projet de règlement 425-22 adopté par le conseil municipal n’apportera absolument rien de concret pour diminuer les sources de pollution actuelles du lac.
Opération Dignité 2023
« Seulement 12 signatures étaient nécessaires pour que cette demande soit valide, mais le mouvement citoyen qui a été baptisé Opération Dignité 2023 a pris une telle ampleur que 83 signatures ont été récoltées, la majorité provenant du secteur lac du Portage », indique Éric D. Tremblay.
« Contrairement à ce que les conseillers ont pu affirmer, ajoute-t-il, les citoyens sont clairement opposés à retirer le droit de construire à leurs voisins de la zone 3-V. C’est un désaveu assez percutant pour les conseillers qui ont ignoré les citoyens. »
Retrait d’un droit fondamental
Si ce nouveau règlement prenait force, indique le Matanais Michel Thibault, huit membres de sa famille se feraient retirer leur droit le plus fondamental, soit celui de pouvoir décider de s’installer ou pas, sur leur propriété au lac du Portage.
Il signale que le projet de règlement 425-22 ne repose sur aucune recommandation professionnelle de la part de spécialistes en protection de l’environnement.
D’après lui, le prétexte d’un souci environnemental ne tient pas la route, et ce, puisque depuis plus de 20 ans déjà, la réglementation municipale en force pour construire une habitation permanente dans cette zone nécessite une superficie de terrain couvrant 10 000 m2.
La Municipalité doit s’attaquer aux vrais problèmes
« Chercher à corriger la problématique de pollution actuelle, ailleurs que de se consacrer sur la source d’origine de la pollution, soutient-il, c’est faire fausse route. »
C’est pourquoi, selon lui, la Municipalité doit s’attaquer aux vrais problèmes qui causent la pollution du lac.
Il avance que des dizaines de terrains comprenant des habitations permanentes en bordure du lac ne sont pas conformes à la norme gouvernementale exigeant une superficie de terrain minimale de 4 000 m2. Et qu’une grande quantité de fosses septiques installées par le passé sur ces mêmes terrains seraient désuètes.
Idéalement, les berges du lac devraient être renaturalisées comme à l’origine pour permettre une meilleure filtration des eaux usées.