Un troisième roman pour la Matanaise Lise Tapp : « Céline G… ou l’histoire de tant d’autres »

Pour faire la promotion de son troisième roman, Lise Tapp n’hésite pas à sortir des sentiers battus en le faisant par exemple chez un concessionnaire automobile ou comme ici au marché d’alimentation IGA. Photo Romain Pelletier

Passionnée d’écriture depuis son tout jeune âge, la romancière Lise Tapp, de Matane, lance son troisième livre : « Céline G… ou l’histoire de tant d’autres » aux éditions La Grande Marée.

L’imposant roman de près de 600 pages raconte la vie d’une jeune femme face à une grossesse non souhaitée. Rejetée par son séducteur de qui elle croyait être aimée et de la maison en raison de sa disgrâce, elle devra s’adapter, évoluer et grandir.

Inspirée de faits vécus

L’idée de cette histoire de Céline G… lui est venue d’expériences vécues. En tant qu’infirmière, elle a travaillé quelques années à l’Hôpital de la Miséricorde de Québec, fin des années soixante et début des années soixante-dix.

« Elle s’inspire, écrit-elle, de faits vécus, des histoires sordides où de jeunes femmes, en plus d’avoir été abusées par un supposé prétendant, un membre de leur famille, un voisin, un ou des étrangers, se voyaient délaissées, bannies de leur famille, en raison du déshonneur qui retombait sur elles, à la suite de cette épreuve, ostracisées de toute une société, sans aide de personne. »

Rendre hommage à toutes ces femmes

Lise Tapp veut rendre hommage à toutes ces femmes, « pour leur résilience et dire aux enfants qui ont été adoptés, que jamais leur maman ne l’a abandonné, non! Elles les confiaient à l’adoption et confié est le terme approprié. Elles voulaient ainsi donner à leur enfant toutes les chances de se retrouver dans une famille normale, protégé par un père et une mère, unis par les liens sacrés du mariage du temps. Elles voulaient ainsi que cet enfant n’ait pas à supporter l’appellation dénigrante de bâtard ou de bâtarde, dont on affligeait en plus ces enfants. Quant à elles, autre appellation tout aussi dénigrante, on les nommait filles-mères.

Heureusement, poursuit-elle, nous avons évolué en tant que société et ce temps est derrière nous. Mais attention, restons vigilants, soyons attentifs à ne plus bannir ainsi d’autres catégories de personnes. »

Bio expresse

Née à Matane en 1947, Lise Tapp y fait ses études primaires et secondaires. Elle détient un diplôme en sciences infirmières ainsi qu’un bac en littérature et théâtre.

Retraitée, elle s’adonne à plein temps à l’écriture. Généralement, elle écrit très tôt le matin. Son premier roman, « La maison du vieux Tom », lui a valu d’être finaliste aux Prix France-Acadie en 2019. Son second, « Les enfants d’Azar », elle l’a publié en 2019.

Pour en savoir un peu sur cette autrice : https://lisetapp1.wixsite.com/website

La page couverture de cet imposant livre publié aux éditions La Grande Marée. Photo Romain Pelletier