
En traduisant en français le récit du naufrage du « Premier » à Cap-Chat dans la nuit du 3 au 4 novembre 1843 et en ajoutant de nombreux éléments d’information historique, l’auteur cap-chatien Yvan Landry fait œuvre utile.
Ne serait-ce parce qu’ainsi, il dissipe les malentendus et chasse les rumeurs qui persistent depuis plusieurs générations, en fait depuis 180 ans, sur le lieu de ce naufrage, dans l’anse de Cap-Chat, sur les hauts-fonds, à moins de deux kilomètres du rivage.
En 164 pages et abondamment illustré, « Le naufrage du navire « Premier » – Dans l’anse de Cap-Chat, novembre 1843 » raconte comment pas moins de 350 personnes, incluant des militaires du gouvernement britannique, des hommes d’équipage, des femmes et des enfants en sont sorti.e.s indemnes, alors qu’à l’époque, Cap-Chat comptait une centaine d’habitants.
Ces militaires sont les mêmes qui ont combattu et vaincu les patriotes du Bas-Canada en 1837 et 1838.

Naufrage hors de l’ordinaire
Les quelques personnes qui ont eu la chance de rencontrer ce pédagogue et historien amateur qu’est Yvan Landry, hier après-midi, à l’espace Antoine-Gagnon de la Société d’histoire et de généalogie de Matane ont pu en savoir davantage.
Il a écrit ce 8e livre en six mois parce qu’il trouvait ce naufrage singulier en ce sens qu’il n’a fait aucune victime, qu’il est extrêmement bien documenté et qu’il s’est produit en face de chez lui.
Avec l’aide de l’historien et éditeur d’Histo-Graff Louis Blanchette, il a ajouté des compléments d’information historique au récit du naufrage par le médecin et aquarelliste Georges R. Dartnell ainsi que par le lieutenant et aussi passager Sir Daniel Lysons qui a dormi à Matane en allant chercher des secours à Québec.
Il est aussi question de la population de Cap-Chat en 1843, des guetteurs d’épaves, de la visite de Mgr Plessis à Cap-Chatte, du rappel de naufragés sur le Saint-Laurent, de la prière des naufragés, de deux articles de presse sur le naufrage, de l’esclavage au Canada puisque le cuisinier du « Premier » était un Noir, du bateau à aubes « Unicorn » venu en aide au « Premier », du phare de Cap-Chat et de l’origine du patronyme de Cap-Chat.
Œuvres en cours
Toujours aussi intéressé par l’histoire, Yvan Landry prévoit un ouvrage sur le géologue canadien William Edmond Logan, dont un pic des Chic-Chocs en Gaspésie porte son nom, de même qu’une pièce de théâtre mettant en scène Antoine de Saint-Exupéry et sa femme Consuelo.